Sidi Rahal Al boudali

Sidi Rahal Al boudali

Zemrane est une tribu arabe de la branche banu Mâaqil comme sa voisine Rhamna, la tribu Zemrane est remontée du Sahara à l’époque de la dynastie Saadienne qui a mobilisé les tribus arabes du Sahara afin de libérer le littoral marocain de la présence portugaise. Leur presence dans cette zone date du XVIIIe siècle quand le roi de l’époue l’a installé à la place de la tribu Ouled Bou Sbâa chassée au Sud. La ville abrite la zaouia (centre spirituel) d’un saint homme du nom Sidi Rahal (le saint voyageur).

Le saint homme a vécu fin XVe début XVIe siècle, il a joué un grand rôle dans la région en tant que juge entre les tribus, on lui attribut la reconciliation entre les deux célèbres frères Saadiens Mohamed Ech-Cheikh et Mohamed Al Arage. Il est né Mouhammad ibnou Ahmed bnou l hassan en 890 hégire et il est décédé en 950 hégire. Il est connu chez les marocains par son surnom : Sidi Rahal al Boudali. Rahal signifiant : le voyageur , ainsi il se déplaçait beaucoup. Sa fonction de juge l’emmenait à concilier entre les gens chaque fois qu’il y avait un désaccord et il leur apprenait la croyance et le fiqh Malikite. A cette époque , les gens étaient éloignés de la religion, il avait donc pris l’initiative d’aller voir les gens directement dans les tribues pour leur enseigner. Parmi ces tribues, on peut citer les Laounates à Doukkala.

Un jour, il y a rencontré 3 femmes en train de chanter et il leur a ordonné le bien et interdit le mal. Il leur a enseigné la Religion, elles sont devenues savantes et waliyates. Elles sont connues à Doukalla, on les appelle les Laounates. Ainsi Sidi Rahal a passé son temps à se déplacer et ne mangeait que de l’herbe. Par la suite, il a installé plusieurs de ses élèves dans les régions de Doukkala, Beni meskine, Chawiya et Rahana dont Sidi Qacem et Sidi Zouitina qui sont très connus à Beni Meskine. Son deuxième surnom est : al Boudali . Ce terme renvoie à son haut degré de science et de sainteté.

En effet, il est arrivé à un grand degré dans la wilaya que l’on appelle al Badal qui est le degré juste avant celui de Qoutb. Sidi Rahal al Boudali a vécu dans une période d’instabilité politique, économique et religieuse, au moment de la fin de la dynastie Watassite et du début du règne de la dynastie Saadiyyine. Il a essayé de pacifier entre ces deux dynasties et d’unir leurs différentes tribues pour s’opposer à leur ennemi commun : l’envahisseur Portugai. Pour connaitre et comprendre cette période critique, il convient de lire la poésie d’ Abderrahamn Majdoub qui a vécu à la même époque que notre maître Sidi rahal ainsi que l’histoire de Doukkala pour réaliser combien l’ignorance et la perversité s’étaient propagées à ce moment là. Il a soutenu la dynastie Saadiyyine, ils étaient plus puissants et ont réussit à faire fuir les Portugais.

Par la suite, ils ont encouragé les savants dans leur rôle d’enseignement de la bonne croyance. Il a lui-même appris la science auprès de Abdel ^Aziz Tabah qui fait partie des 7 saints de Marakech. Il prennait cours en compagnie d’autres élèves parmi lesquels ^Abdel ^Aziz Ghazwaniy ( qui lui aussi fait partie des 7) , mais aussi ^Abdel Karim al fellah, Sa^id ^Abdel Moun^im al Hahi et Sidi alhadi ben ¨aissa de Meknès. Il a donc suivi la Tariqah de al Jazouli puisque Tabah était un élève de al Jazouli. Par la suite les 5 se sont mis d’accord pour se disperser afin de mieux propager la religion. Ils voulaient enseigner la croyance ach chariyte et le fiqh de l’Imam Malik. Certains diffusent qu’il y aurait eu une animosité entre Ghazwani et Sidi Rahal dont l’origine serait un problème de jalousie. Il n’en est rien, et les gens qui osent avancer de tels propos ne connaissent rien ni du Tassawwouf , ni de la wilaya qui ne sont ni un jeu pour obtenir un poste ou le pouvoir mais bien plutôt une éducation du cœur. Ils se sont donc séparés pour propager la religion, Sidi Rahal pour sa part s’est déplaçé à 50 km , dans ladirection de Tadla. Sidi Rahal était un descendant du prophète Mouhammad. Sa Tariqah était Jazouliyah , Chadliya. Parmi ses grands élèves, on peut citer Sidi Ahmed al ^Aroussi, Bouya^Omar le petit fils de sayidi Rahal, mais aussi Sidi abdeRahman al majdoub, Mouhammad ben Mouhammed Saktani.

Sa science s’est propagée vers le Souss et au Sahara ainsi qu’au Sud de Casablanca. C’était un homme très détaché de la dounya au point qu’un jour son fils de 12 ans a été surpris en train de lécher une meule avec laquelle on venait d’écraser de la farine tellement il avait faim.. parmi ses prodiges, il y a le fait que les serpents venimeux ne nuisaient pas à ses élèves même s’ ils étaient piqués. Ils pouvaient aussi entrer dans le feu sans en être brulés. On ne trouve pas un village au Sud du Maroc sans qu’un de ses élèves n’y soit passé car sa méthode était de propager la croyance Ach Chariite, le fiqh de l’Imam Malik et le dhikr . De plus, il est commun de trouver dans chaque famille de Doukkala une personne qui porte le prénom de Rahal ou al Boudali , cela par recherche de sa baraqah.

Moulay Abdellah Amghar

Moulay Abdellah Amghar

Moulay Abdellah Amghar se situe parmi les plus grands waliys de Doukkala. C’est l’élève de Sidi Bennour enterré dans la ville qui porte son nom. C’est aussi le chaykh de Moulay Bouchaîb erradad. Ce dernier étant le chaykh de Abou Yazza, qui est le chaykh de Abou Medienne al ghaout qui a donné la Tariqa à Abou Salih à Safi, qui à son tour l’a donnée à Sidi Harazam ; ce dernier étant le chaykh de Moulay Abdelsalam ben Mechiche qui est le chaykh de Abou l Hassan ach chadely, le fondateur de la tariqa chadeliya. Ainsi , on voit bien que la Tariqa chadeliya a été préparée de qoutb à qoutb en commençant par Abdeljalil ( chaykh de sidi bennour) jusqu’à Abou l Hassan .

Le père de Moulay Abdellah Amghar est Abou Jafar , fils d’Ismaîl . Il était originaire de Médine et avait décidé de partir vers l’Ouest et de s’arrêter seulement au moment ou il trouverait la mer. Ainsi il s’est arrêté dans une petite ville : Tit Fetar ( proche d’ el Jadida ). C’est un nom d’origine Amazigh qui signifie : « la source d’eau douce qui se trouve dans la mer ». elle existe toujours , mais elle est devenue amère.

J’ai posé la question à ce sujet à notre Chaykh Abdou l Lah Alharari qui m’a répondu que c’est à cause des péchés que les gens commettent autour de la source, commme la pierre noire qui à l’origine est une pierre blanche du Paradis mais qui a noircit par la suite à cause des péchés des gens. Un jour , le fils de Moulay Abdou l Lah a réunit ses enfants et leur a dit : « savez vous comment votre grand père est devenu un grand waliy à Doukalla ? Pas parce qu’il faisait beaucoup de prières, ni parcequ’il faisait beaucoup de jeûne mais parce qu’il accomplissait beaucoup de sounnah de notre prophète. Ainsi , il ne parlait pas après al ^icha et faisait presque toutes les sounnah, tout en gardant la croyance que Allah ne ressemble pas à ses créatures et qu’il existe sans comment, sans espace. Son élève Moulay Bouchaîb lui rendait visite jusqu’au jour où Moulay Abdellah Amghar lui a dit : « tu as un certain âge, ne te fatigue pas » ; Moulay Bouchaîb lui a répondu qu’il n’avait pas d’enfants alors que lui, Moulay Abdou l Lah avait des descendants qui allaient continuer pendant des siècles et des siècles à transmettre la science et cela est une karamah de Moulay Bouchaîb. Ainsi, comme il l’avait dit les petits enfants ont transmis la science des siècles et des siècles après sa mort. Par contre Moulay Bouchaîb n’a pas laissé d’enfants . Moulay Abdel Khalaq, un savant enterré à Sebt bni Dghough dans la région de Marakech lui a rendu visite.

il a rapporté que Moulay Abdou l Lah lui donnait à manger au Maghrib sans parler et le réveillait avant le soubh pour faire des adorations surrérogatoires. Un jour, avant l’aube, il raconte avoir vu sortir Moulay Bouchaîb et Moulay abdou l Lah. Il les a suivi en cachette, ils sont allés faire le woudou’ à la source à l’intérieur de la mer. Moulay Bouchaîb l’a vu et lui a demandé de rester loin alors que Moulay Abdou l Lah a dit : « laisse le, il est venu pour notre Barakah » . Depuis ce jour, lorsque quelqu’un venait voir Moulay Abdou l Lah pour avoir des dou^as, il disait à la personne : demande à Sidi Abdel Khalaq, il a obtenu notre Baraqah. Abdel Khalaq a dit : j’ai bu l’eau de cette source et je l’ai trouvée très bonne. Je l’ai dit à Moulay Abdou l lah qui m’a répondu que c’était grâce à leur baraqah que cette source avait un si bon goût. Lorsque les almohades ont pris le pouvoir et qu’ils ont emprisonné toutes les femmes et les enfants des Almoravides, Moulay Abdou l Lah s’est dirigé à Marakech, il a rencontré le roi Abdel Moumen et lui a dit : « je ne sortirais pas de ton palais tant que ces gens sont emprisonnés ». Abdel Moumen fut contraint de les libérer par crainte que Moulay Abdou l Lah ne fasse des dou^as contre lui. Il est mort à Tit et depuis la ville a pris son nom, elle s’appelle aujourd’hui Moulay Abdou l lah. Les savants ont dit que les dou^asà côté de sa tombe sont exaucés et tous les savants du Maroc sont unanimes sur le sujet. Il est d’ailleurs rare qu’un savant n’ait pas visité sa tombe et celle de Moulay Bouchaîb.

Bouabid Cherki,fondateur de la ville Bejaâd

Bouabid Cherki,fondateur de la ville Bejaâd

Bouabid Cherki a fondé la Zaouia Cherkaouia au XVe siècle. C’est un éminent soufi qui est le 24e descendant du Calife Omar ibn al-Khattâb. Le fondateur de la ville Bejaâd, Sidi Bouabid Cherki est né dans un petit village qui se trouve à 3 km de la ville de Tadla à côté du fleuve Oum Errabiaa en 926 hégire. Il a appris le Qour’an et la science entre les mains de son père Sidi Abou Kacem Azaâri. Son père est l’élève de siyidi at tabaâ, élève de Al jazouli. Après la mort de son père Moulay Bouabid a rejoint Moulay al ghazouani (élève de at tabaa) pour approfondir sa science. Note : Les trois Tabaa, Ghazouani et Al jazouli font partie des sept walliys de Marakech Moulay Bouabid était malikiy et acha^ariy. Il disait : » celui qui n’a pas notre croyance, il ne rentre pas chez nous » Il visait par cela la croyance que Allah existe sans endroit, sans comment, sans espace.

Il a organisé la guerre contre les portugais car à l’époque, les Saadiyins et les wattassiyines se disputaient le pouvoir, le Maroc était devenu faible et les portugais ont voulu le conquérir ; Les zawiyas jazouliyas( élèves de al jazouli) ont essayé d’unifier les tribus du Maroc pour faire face à l’envahisseur portugais. Donc Abou Mouhammed charki a participé à cette unification contre l’ennemi. Ils ont libéré le Maroc et ont présenté l’allégeance aux Saadi yin car c’était eux les descendants du prophète et, l’aimant d’un profond amour, ils ont privilégié cette dynastie. Il était un mouffasir (exégète du Qour’an, mouhadith et moujtahid dans le madhab malikki. Il connaissait les différentes lectures du Qour’an.

Il a passé une grande partie de sa vie dans la ville de Marrakech. Puis, il a retourné à sa ville natale pour s’installer après au Moyen Atlas dans un lieu appelé «Gharb El Allam», où il a consacré tout son temps à adorer Allah et à propager l’Islam et la science. En 966, Sidi Bouabid Cherki est allé à Kasbat Tadla et à 23 km de cette ville il a installé sa tente puis il a commencé à construire une mosquée et à creuser un puits. C’est un endroit désert ou il n’y a que des cailloux C’est là qu’ il va fonder la ville de Bejaâd et la Zaouia Cherkaouia.il a choisi cet endroit pour se détacher de la dounia et que ses élèves perdent l’espoir de »la belle vie » Depuis lors, la ville et la Zaouïa deviennent un rayonnement exceptionnel culturel, religieux, économique, social et politique aussi bien au niveau régional que national. Rappelons que la zaouïa constituait une étape d’escale et de transit par excellence pour les caravanes commerciales reliant les centres de Fès et de Marrakech à travers Tadla, Zaër et Meknès. Et, à travers ces événements, la zaouia devint l’intermédiaire principal dans la diffusion des préceptes de la religion et de la culture musulmane puisqu’elle appartenait à la Tariqa Jazouliya-Shadiliya et s’est développée du temps de la dynastie Saâdienne. Il a demandé à ses élèves de s’organiser pour participer à la bataille d’oued al maghazin Pendant toute sa vie, il a fêté le mawlid et lisait pendant ce mois béni kitabou ch- Chifa de al Qadi^yad Considérée historiquement comme l’une des zaouïas les plus célèbres du Royaume, elle a depuis toujours contribué à la diffusion des préceptes et de la culture de l’Islam. Il a éduqué ses élèves à aimer le prophète Mouhammad. La zaouïa Charkaouia a longtemps été une destination privilégiée des étudiants et des oulémas spécialisés dans les sciences de la religion, ainsi qu’un espace de recueillement pour les soufis, accomplissant ainsi une double mission religieuse et éducative. Cette « structure mère » de Boujaâd a contribué à la création de centaines d’autres zaouïas dans différentes régions du Royaume, dont les plus célèbres sont celles de Sidi Mohamed Benslimane Chaoui Ziyani et de Sidi Hajaj (Chaouia) et de Sidi Mohamed Ben Saleh Amiri (Fquih Ben Saleh) et sidi zouin à Marrakech.

Abou Saleh, Cheikh de Safi

Abou Saleh, Cheikh de Safi

Lorsqu’on évoque la ville de Safi, on pense au chaykh Ahmed Salih. Les gens le considèrent comme le phare et le walliy de cette ville. Les historiens disent que c’est un descendant de ^Omar ibnou ^Abdel ^Aziz, le calife bien bien guidé. Il est né en 550 hégire et est décédé en 631, il a donc vécu 81 ans à l’époque de la dynastie Almohade.

Abou Saleh a appris la science auprès de Abi ^Imran Moussa bni Haroun et le tassawouf avec Abou Yazza et Abou Médienne al ghaout. Parmi ses élèves , on note Abou Sayri, l’ auteur des célèbres vers du « Borda ». Il a vécu longtemps au Liban et c’était à l époque l’habitude de beaucoup de soufis que de s’isoler dans les montagnes du Liban.

A son retour du Liban et de la Mecque, il s’est installé en Tunisie afin de prendre cours auprès de Abi sa^id Al baji. Abou Saleh a accumulé beaucoup de science dans le fiqh, le Qour’an et d’autres sciences encore faisant partie de la religion.« j’ai trouvé abou Medienne avec quelques élèves proches.Lorsque je lui ai passé le salam, il a pris ma main et m’a dit : d’où viens tu ? Je lui ai expliqué mon parcours. Il st resté longtemps silencieux puis il a dit : qu’est ce que tu as appris ? Je lui ai répondu par une parole de la croyance : « Allah existe et Son existence n’est pas comme la notre » AbouMedienne n’a pas parlé pendant un long moment au point que ses élèves lui ont demandé pourquoi il posait une question et attendait si longtemps ensuite pour reprendre la discussion. Abou medienne a répondu : « que voulez vous que je dise devant un homme qui parle peu et suit en cela la sounnah et qui connaît sa croyance.

A partir de là , on comprend que Abou Medienne a testé Abou Mouhammad Salih. Abou Mouhammad est resté longtemps auprés du chaykh pour enrichir son éducation du nafs et prendre cours de religion car Abou Medienne était arrivé au rang de l’ijtihad (il était moujtahid). Après quelques années, le chaykh Abou Médienne a ordonné à Abou Mouhammad Salih de retourner à Safi pour y propager la science de la religion. Il a donc construit sa zawiyah là bas à Safi.

Son école de tasawwouf est fondée sur le fait de s’en remettre totalement à Allah. Il disait : « nul ne peut subvenir à tes besoins si ce n’est allah, donc pourquoi chercher chez les gens ce que Allah m’a prédestiné ? » un jour, un homme riche est venu le voir pour proposer de lui fournir tout ce dont avait besoin la zawiyah pour fonctionner pendant une année. Abou Mouhammad Salih a répondu : « Je jure par Allah que je ne prendrai rien de toi et je ne veux plus que tu viennes me voir » Abou Mouhammad combattait les faux soufis de l’époque qui ne cherchaient que l’argent et n’avaient aucune science. Il disait : « on n’adore Allah que grâce à la science, si tu vois ton chaykh qui n’applique pas le Qour’an ou les hadiths, alors éloignes toi de lui » A l’époque, il y avait beaucoup de brigands en Tunisie et en Libye qui attaquaient les gens sur la route du hajj. Les savants du Maghreb avaient même donné une fatwah disant de ne pas aller au hajj à cause du danger auquel ils s’exposaient.

Abou Mouhammad a vu dans le rêve notre bien aimée dame ^aicha que Allah l’agrée qui lui disait : « demande à tes élèves d’accomplir le hajj. Il a donc choisi ceux qui parmi ses élèves étaient des guerriers et il a organisé le hajj. On appelait sa caravane , la caravane Salihi et les brigands en avaient peur. Par le fait qu’il combattait les faux soufis et qu’il avait contredit les fouqahas de l’époque, les gens ont commencé à le critiquer. Mais il a patienté.

Vers la fin de la dynastie Almohade, les portugais et les Ses élèves portaient toujours une chechia. Ils avaient une soubha et demandaient à s’isoler de temps en temps. Il leur demandait de répéter plusieurs fois dans la journée : ya Allah, ya Rahman, ya rahim . En effet, il raconte qu’ une fois, il était sur un bateau avec d’autres personnes . Il s’est produit alors une violente tempête au point qu’ils ont cru qu’aucun allaient en réchapper et qu’ils allaient tous couler. Abou Mouhammad dit qu’ à ce moment il s’est mis à dire : ya Allah, ya Rahman, ya rahim et que tous ceux qui étaient avec lui ont fait de même et la mer et le vent se sont calmés et que depuis ce jour, il n’a pas arrêté de faire ce dhikr. Il avait beaucoup d’autres dhikr dont ceux que l’on appelle aujourd’hui « wird tahsin » Bien qu’il ait acquis beaucoup de science, il continuait à aller visiter les savants de son époque, à leur demander conseils et à prendre la science d’eux. Car, disait -il : l’adorateur sans science est comme l’âne du moulin (c’est à dire qu’il tourne en rond). Il disait parmi les sciences que tu dois connaître, il y a : savoir que Allah existe, qu’Il n’a pas d’associé et ne ressemble pas à ses créatures ; connaître également les attributs de Allah et savoir que Allah n’est pas un corps car Allah ta^ala dit dans le Qour’an : sourat al ikhlas. Abou Mouhammad Salih a écrit beaucoup de livres dans lesquels il a expliqué les Noms et les Attributs de Dieu, mais aussi la croyance et le fiqh.

Tous les exemplaires de ses livres sont des manuscrits, ils sont conservés à la bibliothèque royale de Rabat. Le seul dou^a qu’il faisait aux gens qui venaient lui en demander était : « que Allah t’accorde le paradis et que tu sois détaché de la dounia ». A l’époque, les gens de toute la région de Doukkala venaient lui demander conseils pour toutes leurs questions et même sur les choses du quotidien : le mariage, les semences … ce que les savants ont dit à son sujet : – Ibnou Qounfoud disait de lui : « c’est un imam dans la science de la croyance ». il insistait beaucoup sur la croyance et il l’a propageait afin de ne pas tomber dans les innovations. -Abou Hassan al Ichbili (son nom signifie qu’il était originaire de Séville), le savant Malikiy a rapporté à son sujet : « c’était un savant et on a vu de lui beaucoup de prodiges » -Ibnou Fa’roun , un autre malikiy disait de lui : « c’est un grand chaykh du Maroc, un homme pieux, il combattait les innovateurs » -Al boussayriy l’appelait : le qoutb et il a écrit une poésie de 117 vers faisant son éloge et le décrivant comme un qoutb. Abou Mouhammad Salih a dit : après la croyance, il faut connaître le fiqh, faire le repentir, avoir la patience, être entre la crainte du châtiment de Allah et l’espoir de Sa miséricorde et ensuite s’en remettre à Allah et ne rien espérer de personne hormis Allah.

C’est cela le résumé de sa croyance. Certains disent qu’il est le chaykh de Moulay abdel salam ben Mechiche mais je doute de cette information car ils avaient tous 2 le même âge et je pense qu’ils le confondent avec Abou Mouhammad ibnou Salih ibnou Hirzim (Sidi Hrazem).

Abdel Jalil bnou Wayhlan

Abdel Jalil bnou Wayhlan

Abdel Jalil bnou Wayhlan est un faqih berbère malikiy, il était le chaykh de Sidi Bennour. Il a enseigné le fiqh pendant 30 ans à Aghmat au sud de Marakech, à côté de la tombe de Mou’tamid ibnou ^Abad. est le propre frère de Dhû Asbah Al-Hârith Ibn Mâlik Ibn Zayd auquel aboutit la généalogie de l’Imâm Mâlik Ibn Anas (l’Imâm de Médine).

Donc,Abdel Jalil bnou Wayhlan est lié à l’Imâm Mâlik par deux filiations La première, c’est par la doctrine (malikite) puisqu’il en est l’un des plus éminents représentants qui l’ont servi au Maghrib grâce à ses œuvres précieuses Sidi Abdel jalil était tellement pauvre qu il partageait avec sa femme le même morceau de tissu pour se couvrir, aller donner cours .Il n’a pu payer son loyer pendant dix années et un jour alors que le propriétaire lui réclamait son argent, il en fut très triste .

La nuit dans le rêve, il a eu la vision de Allah sans endroit ni comment et il Lui a dit : « ô Allah, je n’ai pas d’argent pour payer mon loyer ». Et il s’est réveillé juste après le rêve car il a entendu quelqu’un frapper à sa porte. Il a ouvert et une personne lui a donné de l’argent pour payer ses dettes. Un jour , le juge de Armett est venu voir le roi et lui a dit : « tu as vu l’innovation que fait Abdel jalil ? » Car quand Abdel Jalil sortait de al Joumou^a il ne rentrait à sa maison qu’au moment du ^asr. Ceci car les gens l’arrêtaient pour le saluer et lui demander des dou^as. Le roi a répondu : « tu n’as qu’à faire comme lui et tu verras si les gens t’arrêtent pour te demander des dou^as.

Sidi Abdel Jalil était un homme agrée et comme cela est rapporté dans le hadith, celui qui est agrée, les gens l’aiment. Un jour après sa mort, sa femme raconte : « vers la fin de sa vie, il ne faisait le woudou’ qu »avec de l’eau chaude.Une nuit, je me suis donc levée pour lui en chauffer mais je n’ai pas trouvé de feu. Je suis restée inquiète jusqu’à ce qu’une braise passe d’elle même sous la porte et arrive jusqu’à moi. Avec cette braise , j’ai pu allumer un feu. Puis, quand il a voulu commencer, il a crié : « qui a dormi sur le tapis de prière ? » je lui ai dit : « je ne sais pas » il a répondu : « j’ai vu dans le rêve le prophète s’approcher du tapis et le rejeter avec le pied, j’ai compris qu’il y avait des najaçahs dessus ». j’ ai donc réveillé les enfants afin de les interroger à ce sujet et l’un d’eux a avoué qu il avait dormi dessus et qu ‘une goutte d’urine s’était échappée de lui » . ^Abdel Jalil a dit que pendant pendant 30 ans il ne mangeait que peu.

Certains des gens de Armett ne l’aimaient pas et un jour ils ont voulu lui offrir une djelleba pour observer sa réaction et ainsi savoir si il était au courant de leurs animosité. ^Abdel Jalil a accepté la djellaba et l’a offerte à un mécréant. Ils sont alors venus lui reprocher son acte et pendant qu ‘ils le lui reprochaient, l’homme est venu pour faire les 2 témoignages.

Un jour, le gouverneur de Armett a fait un appel aux gens, il demandait à tous ceux qui habitaient à côté de la mosquée d’Armett de quitter les lieux car des travaux d’agrandissement de la mosquée étaient prévus. Le gouverneur demandait cela à tous les habitants sauf à Abdel Jalil. Quand il l’a su, il est sorti avec les autres. Le gouverneur a alors regretté sa décision et il a demandé aux gens de revenir. Mais ^Abdel jalil qui était malade a vu sa maladie s’aggraver et il est mort.

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