Le tasawwouf

عقد الاشعري وفقه مالك وطريقة الجنيد السالك

التصوف الحقيقيّ

لأنَّ التَّصوُّف الحقيقيّ هو التَّمسُّك بكتابِ اللهِ وبسُنَّةِ رسولِ اللهِ صلَّى اللَّهُ عليه وسلَّم، ولذلك قال سيِّدُنا ومولانا الغوْث الإمام الرِّفاعيّ الكبير رضِيَ اللَّهُ عنه وأرضاه: الشيخُ باطِنُهُ على الشَّرع وظاهِرُهُ على الشَّرع.

وكان رضيَ اللَّهُ عنه يقول: سلِّمْ للقومِ أحوالَهُم ما لم يُخالِفوا الشَّرع، فإذا خالَفوا الشَّرع فاتْرُكهُم وكُنْ مع الشَّرع.

وكان يقول: « طريقُنا (يعني التَّصوُّف) عِلْمٌ وعَمَل ». التَّصوُّف الحقيقيّ ليْسَ لَـعِبًا على النَّاس وليسَ احتيالًا، ليسَ تمثيلًا على النَّاس. بين النَّاس يتظاهر بأنَّه تقيّ صالح ورِع، وفِي بيتهِ مع زوجتِهِ وأولادِهِ ظالمٌ جاهلٌ خبيث، يتمَسْكَن ليَتمَكَّن، يدَّعي الولاية لتَكْثُر الهَدايا.

التَّصوُّف هو التَّواضُع والزُّهُد مع مُلازمةِ الشَّريعة في السِّرِّ والعَلَن.

سيِّدُنا الغوْثُ الرِّفاعيّ، المُلوك والأمراء يقِفونَ على بابهِ ويأتون إلى زيارته، هو ماذا يفعل؟ يخرُج من بيتِهِ من قريتهِ ((من أم عَبيدَة)) إلى مسافة يومين يترُك البلدة ويذهب إلى هذه المسافة لزيارة المريض لله تعالى، وقد يكون هذا المريض من الفقراء، النَّاس لا يعرفونه هو يذهب إليه.

Mosquée Fès

Le soufiyy véridique

Le soufiyy est celui qui persévère sur la croyance en l’unicité de Allah, qui accomplit les obligations et fait preuve de détachement vis à vis du bas monde. Le soufiyy est celui qui fait preuve de modestie et d’extrême humilité envers Allah ta^ala et qui manifeste sa faiblesse et son besoin envers Allah en toute sincérité. Le soufiyy véridique est celui qui œuvre conformément à la Chari^ah de Allah ta^ala. Il ne laisse pas son âme suivre ses passions et ses désirs concernant la nourriture, la boisson et les vêtements. Mais, il se suffit de la part qui lui permet de préserver la santé de son corps concernant la nourriture, la boisson et les vêtements. Ceci, tout en fournissant le maximum d’efforts dans l’obéissance à Allah, en accomplissant les devoirs et en multipliant les actes surérogatoires. Il est donc comme l’a décrit le maître des soufiyy, l’Imam Al-Jounayd Al-Baghdadiyy, que Allah l’agrée : « Nous n’avons pas reçu le tasawwouf par les « on dit » entendu çà et là, mais nous l’avons pris par la faim, la veille et le délaissement des choses familières et des choses appréciées. » C’est-à-dire qu’ils ont éduqué leur âme pour qu’elle ne persiste pas à suivre ses désirs. En effet, le tasawwouf, c’est la pureté du comportement, tout comme cela a été rapporté de Ha­rithah qui a dit : « J’ai veillé mes nuits et assoiffé mes journées. C’est comme si je voyais devant moi le Trône de Allah. C’est comme si je voyais les gens du Paradis se rendre visite les uns aux autres. C’est comme si j’entendais les gens de l’enfer hurler de douleur ! » C’est pour dire que tout cela a eu lieu grâce à la grande certitude de sa foi.

La voie du tasawwouf

Allah tabaraka wata^ala dit dans les versets explicites de la révélation : ﴿ إِنَّ الَّذِينَ قَالُوا رَبُّنَا اللَّهُ ثُمَّ اسْتَقَامُوا تَتَنَزَّلُ عَلَيْهِمُ الْمَلائِكَةُ أَلّا تَخَافُوا وَلا تَحْزَنُوا وَأَبْشِرُوا بِالْجَنَّةِ الَّتِي كُنتُمْ تُوعَدُونَ نَحْنُ أَوْلِيَاؤُكُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَفِي الآخِرَةِ وَلَكُمْ فِيهَا مَا تَشْتَهِي أَنفُسُكُمْ وَلَكُمْ فِيهَا مَا تَدَّعُونَ نُزُلًا مِّنْ غَفُورٍ رَّحِيمٍ ﴾ [sourat Foussilat / 30 à 32] « Certes ceux qui ont dit : “ Notre Seigneur est Allah”, puis ont suivi le chemin de droiture, les anges descendent sur eux et leurs disent : « N’ayez pas de crainte, ne soyez pas attristés », à vous la bonne nouvelle du Paradis qui vous a été promis. Nous vous protégeons et vous préservons dans la vie de ce bas monde. Et dans l’au-delà, vous aurez ce que votre âme désire et vous y aurez ce que vous souhaitez. Tout cela est une grâce de la part de Allah Qui est Celui Qui pardonne et Qui est miséricordieux » Certes, ceux qui ont persévéré sur la droiture, sur le témoignage qu’il n’est de dieu que Allah, sur l’accomplissement des obligations, sont les ‘awliya’, les saints de Allah. Ce sont eux qui n’ont pas à avoir de crainte et qui n’ont pas à être attristés. Allah a décrit les saints par le fait qu’ils sont sur l’istiqamah, la droiture. Il s’agit de s’attacher à accomplir les actes d’obéissance à Allah en faisant les devoirs, en évitant les péchés et en multipliant les actes d’adoration surérogatoires. L’istiqamah -la droiture- lorsqu’elle est jointe à l’ascèse, c’est-à-dire à l’abandon de l’attachement au bas monde, est le chemin des ‘awliya’, des saints.

Évitez les dangers de l’ignorance et de la paresse. Accomplissez les préceptes que vous avez le devoir d’accomplir et demandez le pardon à Celui Qui accorde le pardon, Lui Qui sait ce qu’il y a dans les cœurs et à Qui rien n’échappe. Repentez-vous à Allah véritablement en ayant présent à l’esprit votre besoin envers Allah et suivez la voie de ceux qui savent qu’ils sont dans le besoin de Allah et de ceux qui se soumettent à Lui totalement. Préservez vos âmes de l’orgueil et de l’ostentation. Éduquez votre âme avec intelligence et grâce au tasawwouf. Le tasawwouf, c’est connaître et œuvrer, tout comme l’a dit notre maître, l’Imam Ahmad Ar-Rifa^iyyy, que Allah l’agrée : (( طَرِيقُنا عِلْمٌ وعَمَلٌ )) (tariqouna ^ilmoun wa^amal) « Notre voie, c’est connaître et œuvrer. » Celui qui veut suivre la voie du tasawwouf, il est indispensable qu’il suive le Messager salla l-Lahou ^alayhi wasallam de la manière la plus parfaite.

Le maître des pieux

Le tasawwouf consiste à suivre la Loi de Allah, à prendre pour modèle le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam dans son comportement et dans tous ses états. Le tasawwouf consiste à adopter les caractères louables et à délaisser les caractères blâmables. Le tasawwouf est une voie qui est fondée sur la science et sur les œuvres. Son apogée est de posséder la science du tawhid et d’accomplir les obligations avant les actes surérogatoires, puis de faire les actes de bienfaisance, de bien, d’ascèse et de s’embellir des bons comportements. Ainsi étaient les Prophètes de Allah ^alayhimou s–salatou was-salam et ainsi était notre Prophète Mouhammad ^alayhi s–salatou was-salam. Il est celui qui a éduqué les pieux, qui a enseigné aux ascètes. Il est décédé ^alayhi s–salatou was-salam sans qu’il fût un seul jour rassasié de pain d’orge ; alors qu’il faisait des dons à la manière de celui qui ne craint en aucun cas la pauvreté. Un jour ^Oumar Ibnou l-Khattab, que Allah l’agrée, était venu voir le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam qui était allongé sur un tapis fait de nattes de palme, ce qui avait laissé des traces sur ses côtés ^alayhi s–salatou was-salam. ^Oumar n’avait pas supporté ce qu’il avait vu et il s’était mis à pleurer en voyant les traces sur les côtés du Prophète. Comment n’en serait-il pas ainsi ?! Comment n’aurait-il pas pleuré pour celui qui est le maître des mondes, le maître des pieux, celui pour qui on sacrifierait son âme, quand il a vu les marques laissées par les nattes sur son côté, son côté pur, son côté honoré ^alayhi s–salatou was-salam. Alors, le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam lui a dit : (( مَا يُبْكِيكَ )) (ma youbkika) « Qu’est- ce qui te fait pleurer ? » ^Oumar lui a répondu : « Je me suis rappelé Chosroês et de sa souveraineté. Je me suis rappelé Hourmouz d’Héraclius et de sa souveraineté. Je me suis rappelé le souverain d’Abyssinie et de sa souveraineté. Et toi qui es le Messager de Allah, que Allah t’honore et t’élève davantage en degrés, tu es allongé sur des nattes de palme ! ». Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam lui avait alors répondu : (( أَمَا تَرْضَى أَنَّ لَهُمُ الدُّنْيَا وَلَنَا الآخِرَة )) « N’es-tu pas satisfait du fait qu’ils auront le bas monde tandis que nous, nous aurons l’au-delà ? » Voilà comment était le Messager de Allah ! Voilà comment était le bien-aimé de Allah ! Voilà comment était l’Élu et le meilleur de toutes les créatures de Allah, celui qui était ascète dans le bas monde et qui recherchait l’au-delà.

Les faux soufiyy

L’Imam, le maître Ahmad Ar-Rifa^iyy, que Allah l’agrée, a dit : « Toutes les règles de comportement sont limitées pas le fait de suivre le Prophète Mouhammad dans ses paroles, dans ses actes, dans son état et dans son comportement. » Nous voyons des gens qui blâment les soufiyy dans l’absolu, qui considèrent que le tasawwouf est de la mécréance et de la perversité. Que Dieu nous en préserve ! ‘Amin ! Ces gens-là n’ont pas connu la réalité du tasawwouf. Les soufiyy ne sont pas blâmables dans l’absolu. Ceux qui sont blâmables sont ceux qui prétendent suivre le tasawwouf tout en contredisant la Loi, tout en n’accomplissant pas les actes d’adoration conformément à ce qui est parvenu du Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wasallam. Combien de gens se montrent comme étant des soufiyy tout en déformant la religion de Allah. Certains ont même la croyance en l’incarnation, le houloul, en ce sens qu’ils croient que Allah s’incarnerait dans les corps. D’autres encore croient que Allah serait la totalité de ce monde, et que les éléments qui compose ce monde seraient des parties de Lui. Ou bien ils croient que Allah s’incarnerait en eux. Tout cela est de la mécréance et de l’égarement ! Ces gens-là n’ont rien à voir avec le tasawwouf. Ce sont des gens qui ignorent la religion et qui essayent de cacher leurs défauts ainsi que leur ignorance en disant : « Vous, vous êtes les gens qui soignent leur apparence, quant à nous, nous sommes des gens qui soignent leur for intérieur. » Nous leur répondons que le soufiyy est celui qui a corrigé son apparence et son for intérieur et qui est conforme à la Loi de Allah aussi bien par son aspect apparent que par son aspect intérieur. Apprends la connaissance pour que tu puisses distinguer le vrai du faux. Sois un soufiyy pur, et ne sois pas un prétendu soufiyy hypocrite, car tu irais à ta perte. Quand tu auras appris une connaissance en l’entendant avec une transmission correcte, alors applique-la et ne sois pas de ceux qui savent et qui n’œuvrent pas.

LA DEFINITION DE L’ADORATION

Al-‘Azhariyy, qui est l’un des grands linguistes, a dit dans le livre Tahdhibou l-Loughah, en rapportant de Az-Zajjaj, qui fait partie des plus connus d’entre eux: «L’adoration, dans la langue arabe, c’est l’obéissance avec la soumission extrême». Al-Farra’ a dit de même tout comme dans le livre Liçanou l-^Arab de Ibnou Mandhour. D’autres linguistes ont dit: «C’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission». D’autres savants ont dit: «C’est l’extrême soummission» tout comme cela est compris des paroles de celui qui a commenté Al-Qamous, Mourtada Az-Zabidiyy le dernier des grands linguistes et c’est cela qui est correct selon la langue et selon l’usage Quant à l’attachement de certains wahhabites à la prétention de Ibnou Taymiyah dans le hadith de At-Tirmidhiyy dans lequel il y a ce qui signifie: (Allahoumma chaffi^hou fiyya wa chaffi^ni fi nafci), ceci n’indique pas que l’on ne fait pas le tabarrouk par la personne même du Prophète. Au contraire, le tabarrouk par le Prophète même fait l’objet de l’unanimité. N’a contredit en cela que Ibnou Taymiyah. C’est à propos du Messager qu’il a été dit ce vers de poésie : (wa ‘abyada youstasqa l-ghamamou biwajhih thimala l-yatama ^ismatoun li l-‘aramil) [Cité par Al-Boukhariyy] ce qui signifie: «On recherche la pluie par son visage Un secours pour les orphelins et un protecteur pour les veuves». Al-Qardawiyy a interdit la visite des tombes des vertueux et le tabarrouk – la recherche des bénédictions – à partir de leurs traces et ce, dans son livre qu’il a appelé Al-^Ibadatou fi l-‘Islam – l’adoration dans l’Islam – en page 142 puisqu’il dit : « Le tabarrouk par les traces des vertueux, par leurs tombes après leur mort sont les portes les plus larges sur l’association envers Allah ». La Réplique : C’est une déclaration de mécréance envers des centaines de million de musulmans qui visitent les tombes et recherchent les bénédictions par la tombe du Messager de Allah à travers les siècles. C’est également une déclaration de mécréance du compagnon honorable Bilal Al-Habachiyy, le muezzin du Messager de Allah r et qui a eu pour destination la tombe du Prophète pour lui rendre visite. Il s’était mis à pleurer auprès d’elle et à passer son visage sur la tombe. As-Samhoudiyy a rapporté cela dans Wafa’ou l-Wafa et sa chaîne de transmission est bonne. Dans les propos de Al-Qardawiyy il y a également une déclaration de mécréance à l’encontre de notre maître Abou Ayyoub Al-‘Ansariy. duquel a été rapporté la visite de la tombe du Prophète et le fait qu’il a posé son visage sur la tombe. Ce hadith a été rapporté par Ahmad et At-Tabraniyy ; Al-Hakim l’a jugé sûr. Il y a également dans ces propos une déclaration de mécréance à l’égard des imams illustres. Voici l’Imam Ach-Chafi^iyy, que Allah l’agrée qui a dit : Certes, je recherche les bénédictions par Abou Hanifah et je viens à sa tombe chaque jour (en visite). Lorsque j’ai une affaire, j’accomplis deux rak^ah puis je viens à sa tombe et je demande à Allah ta^ala auprès de lui. Je ne reste pas longtemps avant que cette affaire me soit réglée. Les propos de Al-Qardawiyy comportent une déclaration de mécréance à l’égard de notre maître ^Iça qui a été mentionné dans le hadith : ((لينزلن عيسى ابن مريم حكما عدلا وليسلكن فجا حاجا أو معتمرا وليأتين قيري حتى يسلم علي)) ce qui signifie : « ^Iça descendra assurément en tant que gouverneur et sera juste. Il passera par Médine pour accomplir le pèlerinage ou la ^Oumrah. Il viendra auprès de ma tombe et il me passera le salam ».

TAWASSOUL

Sache qu’il n’y a pas de preuve véritable qui indique qu’il n’est pas permis de faire le tawassoul par les prophètes et les saints, aussi bien en leur absence qu’après leur mort, sous prétexte que cela serait une adoration d’autre que Allah. En effet, le simple fait d’appeler un vivant ou un mort ne constitue pas une adoration d’autre que Allah, ni le simple fait de glorifier (ta^dhim) ou de faire al-istighathah –la recherche du renfort– par autre que Allah. De même, le simple fait de visiter la tombe d’un saint pour le tabarrouk –la recherche des bénédictions– ne constitue pas une adoration d’autre que Allah. De même, le simple fait de demander ce qu’il n’est pas habituel de demander aux gens ne constitue pas une adoration d’autre que Allah. De même, la simple formule de al-isti^anah –demande d’aide– à autre que Allah ta^ala ne constitue pas une adoration d’autre que Allah. C’est-à-dire que tout cela n’est pas du chirk car la définition de l’adoration (al-^ibadah) selon les spécialistes de la langue ne s’applique pas à tout cela. En effet, selon eux, l’adoration est l’obéissance avec la soumission (C’est à dire l’extrême soumission) Quant au tawassoul que ^Oumar a fait par Al-^Abbas après la mort du Prophète r, cela ne tenait pas au fait que le Messager était mort mais bien pour tenir compte de l’honneur de sa parenté avec le Prophète r, pour preuve la parole de Al-^Abbas lorsque ^Oumar l’a fait avancer : « Ô Allah, les gens se sont adressés à Toi par moi, pour ma parenté avec Ton prophète ». Est donc clairement démontrée l’invalidité de l’avis de ibnou taymiyah et de ceux qui l’ont suivi en réprouvant le tawassoul. Celui qui a rapporté ce fait des compagnons est Az-Zoubayr Ibnou Bakkar tout comme l’a dit le Hafidh Ibnou Hajar. Nous conforte en cela ce qu’a rapporté Al-Hakim dans Al-Moustadrak que ^Oumar, que Allah l’agrée, a fait un discours devant les gens dans lequel il a dit : « Ô gens, certes le Messager de Allah r considérait Al-^Abbas comme un fils considère son père. Alors prenez exemple sur lui en son oncle Al-^Abbas et prenez-le pour cause (wacilah) dans vos demandes à Allah ». Ceci éclaire donc la raison du tawassoul de ^Oumar par Al-^Abbas. Quant au hadith de Ibnou ^Abbas, rapporté par At-Tirmidhiyy, dans lequel le Prophète lui a dit: )إِذَا سَأَلْتَ فَاسْأَلِ اللهَ وَإِذَا اسْتَعَنْتَ فَاسْتَعِنَ بِاللهِ( Ce qui signifie: «Si tu demandes, demande à Allah et si tu recherches de l’aide, demande-la à Allah», il ne comporte pas de preuve non plus pour l’interdiction du tawassoul par les prophètes et les saints. En effet, la signification du hadith est qu’en priorité, on demande à Allah et on demande l’aide à Allah ta^ala. Cela ne signifie pas: Ne demande pas à autre que Allah et ne demande pas d’aide à autre que Allah. Pareille à cela, la parole du Prophète: (لَا تُصَاحِبْ إِلَّا مُؤْمِنًا وَلاَ يَأْكُلْ طَعَامَكَ إِلَّا تَقِيٌّ) ce qui signifie: «N’aies pour compagnon qu’un croyant et que ne mange de ta nourriture qu’un pieux». Tout comme on ne comprend pas de ce hadith qu’il n’est pas permis de prendre pour compagnon quelqu’un d’autre qu’un croyant ou de partager son repas avec quelqu’un d’autre qu’un pieux, mais qu’on en comprend plutôt que la compagnie que l’on choisit en priorité, c’est celle du croyant et que si l’on partage sa nourriture en priorité, c’est avec le pieux, de même, dans le hadith de Ibnou ^Abbas, on en comprend seulement la priorité. Quant à l’interdiction qu’ils prétendent, elle n’est pas présente dans ce hadith.

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