Bouabid Cherki a fondé la Zaouia Cherkaouia au XVe siècle. C’est un éminent soufi qui est le 24e descendant du Calife Omar ibn al-Khattâb. Le fondateur de la ville Bejaâd, Sidi Bouabid Cherki est né dans un petit village qui se trouve à 3 km de la ville de Tadla à côté du fleuve Oum Errabiaa en 926 hégire. Il a appris le Qour’an et la science entre les mains de son père Sidi Abou Kacem Azaâri. Son père est l’élève de siyidi at tabaâ, élève de Al jazouli. Après la mort de son père Moulay Bouabid a rejoint Moulay al ghazouani (élève de at tabaa) pour approfondir sa science. Note : Les trois Tabaa, Ghazouani et Al jazouli font partie des sept walliys de Marakech Moulay Bouabid était malikiy et acha^ariy. Il disait : » celui qui n’a pas notre croyance, il ne rentre pas chez nous » Il visait par cela la croyance que Allah existe sans endroit, sans comment, sans espace.

Il a organisé la guerre contre les portugais car à l’époque, les Saadiyins et les wattassiyines se disputaient le pouvoir, le Maroc était devenu faible et les portugais ont voulu le conquérir ; Les zawiyas jazouliyas( élèves de al jazouli) ont essayé d’unifier les tribus du Maroc pour faire face à l’envahisseur portugais. Donc Abou Mouhammed charki a participé à cette unification contre l’ennemi. Ils ont libéré le Maroc et ont présenté l’allégeance aux Saadi yin car c’était eux les descendants du prophète et, l’aimant d’un profond amour, ils ont privilégié cette dynastie. Il était un mouffasir (exégète du Qour’an, mouhadith et moujtahid dans le madhab malikki. Il connaissait les différentes lectures du Qour’an.

Il a passé une grande partie de sa vie dans la ville de Marrakech. Puis, il a retourné à sa ville natale pour s’installer après au Moyen Atlas dans un lieu appelé «Gharb El Allam», où il a consacré tout son temps à adorer Allah et à propager l’Islam et la science. En 966, Sidi Bouabid Cherki est allé à Kasbat Tadla et à 23 km de cette ville il a installé sa tente puis il a commencé à construire une mosquée et à creuser un puits. C’est un endroit désert ou il n’y a que des cailloux C’est là qu’ il va fonder la ville de Bejaâd et la Zaouia Cherkaouia.il a choisi cet endroit pour se détacher de la dounia et que ses élèves perdent l’espoir de »la belle vie » Depuis lors, la ville et la Zaouïa deviennent un rayonnement exceptionnel culturel, religieux, économique, social et politique aussi bien au niveau régional que national. Rappelons que la zaouïa constituait une étape d’escale et de transit par excellence pour les caravanes commerciales reliant les centres de Fès et de Marrakech à travers Tadla, Zaër et Meknès. Et, à travers ces événements, la zaouia devint l’intermédiaire principal dans la diffusion des préceptes de la religion et de la culture musulmane puisqu’elle appartenait à la Tariqa Jazouliya-Shadiliya et s’est développée du temps de la dynastie Saâdienne. Il a demandé à ses élèves de s’organiser pour participer à la bataille d’oued al maghazin Pendant toute sa vie, il a fêté le mawlid et lisait pendant ce mois béni kitabou ch- Chifa de al Qadi^yad Considérée historiquement comme l’une des zaouïas les plus célèbres du Royaume, elle a depuis toujours contribué à la diffusion des préceptes et de la culture de l’Islam. Il a éduqué ses élèves à aimer le prophète Mouhammad. La zaouïa Charkaouia a longtemps été une destination privilégiée des étudiants et des oulémas spécialisés dans les sciences de la religion, ainsi qu’un espace de recueillement pour les soufis, accomplissant ainsi une double mission religieuse et éducative. Cette « structure mère » de Boujaâd a contribué à la création de centaines d’autres zaouïas dans différentes régions du Royaume, dont les plus célèbres sont celles de Sidi Mohamed Benslimane Chaoui Ziyani et de Sidi Hajaj (Chaouia) et de Sidi Mohamed Ben Saleh Amiri (Fquih Ben Saleh) et sidi zouin à Marrakech.

Mon site - thème 1, thème 2, thème 3