Mouhammed El Bahloul est un descendant du prophète Mouhammad, paix et salut sur lui , qui a vécu à l’époque de l’homme fort de la dynastie Alaouite Moulay Isma^il.

Sidi Mouhammed El Bahloul était un chérif Idrissi de la descendance de Ahmed Ben Idriss Al Azhar Ben Idriss Al Akbar, et sa généalogie authentique est la suivante « Il était fils de Ahmed Ben Abdallah Ben Abdel Khalek Ben Ali Ben Abdel Kader Ben Ameur Ben Riah Ben Dahou Ben Mesbah Ben Salah Ben Saïd Ben Mohamed Ben Abdallah Ben Mohamed Ahmed Ben Idriss Al Azhar Ben Idriss Al Akbar Ben Abdallah Al Kamil Ben Hassan Al Mouthanna Ben Hassan Asssibt Ben Ali et fils de Moulatna Fatima Azhara Bent Sayedina Mohamed Rasouloul’Allah (paix et salut sur lui).

Sidi Mouhammed El Bahloul était originaire de la ville dite Meknes Az-Zaitoun, il vécut au 11 ème siècle de l’ Hégire. Sidi Mouhammed El Bahloul quitta sa famille à la suite de dissentiments avec celle-ci, il s’installa tout prés des Oulad Chebana, il se maria avec trois femmes, et de ces trois mariages, il engendra dix fils qui se nomment : Ahmed, Abdallah, Sebata, El Maarouffi, Si M’fadell, Ba Hamou, Ali, Moussa, Abd L’Aallih, et Mahmed, ils sont les ancêtres des des dix fractions qui existent chez les BAHLAS . Mahmed El Bahloul a appris la science chez Ahmes ibnou ^AzizIbnou sidi Rahal al Boudali.

C ‘est donc un élève du fils de Sidi Rahal. On l’appelait Mouhammad Bahloul Sahwani, c ‘est à dire celui qui a des moments d’absence dus à l’intensité de sa méditation, il était dans ces moments là comme déconnecté de la réalité. C’était un voyageur, il a vécu dans plusieurs tribus, douars et s’est beaucoup déplacé car comme c’était un homme de science, il ordonnait le bien et interdisait le mal mais les gens n’acceptaient pas ses rappels et le rejetaient. A cette époque les gens s’étaient écartés de la religion et peu recherchaient la science. Parmi ses paroles, sagesses : « Un endroit où tu es maltraité, tu le laisse même si c’est un endroit plein d’argent , de jardins… et un endroit où tu te sens bien, même si il y a la famine, tu y restes. C’est lui aussi qui a dit : « tu choisis la maison avant le voisin ». Parmi les tribus qu’ il a aimé , il y a celle des Laounates, c’est une région à Doukkala où il y avait beaucoup de savants à l’époque.

Il y a donc bien été accueilli mais il n’y est pas resté car il devait propager la science, c’était un devoir, il a donc continué son chemin pour arriver à Ouled Sa^id mais là aussi il y avait des gens de science. Sidi Bil Gacem, un walliy de la région de Béni Meskine a dit de lui qu’il était arrivé al qoutbiya, c’était un grand savant Maliki. Il a rencontré un autre grand savant: Al Youssi qui n’a rien trouvé à lui reprocher alors que Youssi était connu comme étant l’opposant de toute mauvaise innovation, qu’ il n’hésitait pas à se déplacer pour aller les dénoncer et qu’il a même écrit au roi de l’époque pour le blâmer, il n’avait pas peur d’ordonner le bien et d’interdire le mal, de blâmer ce qui était blâmable.

Parmi ses prodiges, quand il est arrivé à Laounate avec ses élèves, il a rencontré une femme et lui a demandé : où est ton mari ?, elle était veuve, alors, il a d’abord pris la précaution de lui demander si elle avait des orphelins encore à sa charge avant de lui demander à manger. En effet manger du bien des orphelins est un grand péché, et il avait la volonté de toujours rester dans le hallal, le licite. Ses enfants étaient grands , elle a accepté de leur donner à manger et à la fin du repas il a fait une invocation pour elle : il a demandé a Allah que toute personne malade guérisse seulement en la voyant. Peu après le fils aîné de la femme est arrivé, il a senti la baraka en lui et lui a égorgé un mouton, de même quand son autre fils est arrivé, il a égorgé un mouton lui aussi mais de meilleure qualité encore que le premier. De là vient la tradition qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours à Laounate d’égorger chaque année à côté de sa tombe deux moutons qui sont ensuite distribués aux pauvres en l’honneur de sidi Mouhammad ben bahloul.

Les gens de Laounate ont été appelés les serviteurs (al khadem) en raison de leur dévouement aux gens de science et de piété comme Sidi Mouhammad ben Bahloul mais aussi Sidi Rahal ou Moulay Bouchaîb. Toute fête de mariage au Maroc commence par la chanson intitulée Al ^Alwa qui fait les éloges de sidi Mouhammad ben Bahloul. C’est une chanson très ancienne ou il est conseillé de le visiter le vendredi et de s’abstenir de parler pendant la visite. Par contre dans certaine version de cette chanson il faut faire très attention car il y a des paroles d’apostasie, c’est à dire des paroles qui font sortir de l’islam la personne qui les prononce car elles sont en contradiction avec les fondements même de l’Islam, elles rompt l’Islam de la personne et l’annulent.. En effet, à un moment, ils disent : « mon seigneur, pourquoi m’as tu fais ça ? », en arabe : » mali ya rabi mali; mali mine douni nasse » par ces paroles , ils s’opposent à la volonté de Allah et deviennent apostats. Mouhammed El Bahloul est enterré dans le douar de Bahla dans un endroit appelé Al ^Alwa dans la région de Mzab qui comprend un grand nombre de douar et la ville de Ben Ahmed (voir carte).

En arabe, al ^alwa a le sens de hauteur, sommet, et en effet cet endroit surplombe la région, c’est un lieu favorisant la méditation mais aussi un lieu propice aux observations des levés et couchers du soleil permettant la détermination précise des horaires des prières.

Sidi Mahmed El Bahloul était un Faqih malikiy et ache^ariy de croyance. Il a laissé des vers de poésie. Parmi les chansons connues dans le monde Arabe, il y a : Anna mani fihach, les paroles sont de Sidi mouhammad ben Bahloul, il y dit : pourquoi je me casse la tête à rechercher ma subsistance alors qu’elle arrive jusqu’à moi. Quand je suis né, je ne savais pas comment trouver ni boire ni manger, ni pour me vêtir et Allah m’a accordé tout cela. Il parle donc de ce qu’il faut croire au sujet de la prédestination, du fait que ce que Allah veut est et ce que Allah ne veut pas n’est pas dans tous les cas. أنا ما لي فياش اش عليا مني نقلق من رزقي لاش و الخالق يرزقني أنا عبد ربي له قدرة يهون بها كل أمر عسير فان كنت عبدا ضعيف القوى فربي على كل شيء قدير مني اش عليا أنا عبد مملوك و الأشيا مقضيا ما في التحقيق شكوك ربي ناظر فيا و نا نظري متروك في الأرحام و في الأحشا من نطفة صورني أنا ما لي فياش اش عليا مني نقلق من رزقي لاش و الخالق يرزقني يقول لما شاء كن فيكون و يبدىء سبحانه و يعيد و يحكم في خلقه ما يشا و يفعل في ملكه ما يريد في ظلمة الأرحام صورني من نطفا و بدأني بالأنعام نعمة من كل صنفا و خلق لي ما و طعام و نعايم مختلفا و نزلت من غير قماش غطاني و سترني أنا ما لي فياش اش عليا مني نقلق من رزقي لاش و الخالق يرزقني و ما زال يسترني دائما فسبحانه من حكيم عليم و لا لي حول و لا قوة الا بالله العلي العظيم ما ازددت الا عريان ما نعرف ذا من ذا ستر الله المنان خلق للروح غدا لمن يجري بمنان بشرابو نتغذا و جعل لي الأعرض فراش و السما سقفا مبني أنا ما لي فياش اش عليا مني

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