Shaykh Abdellah Ibn As-siddîq Al-ghumârî

Shaykh Abdellah Ibn As-siddîq Al-ghumârî

Il est le Shaykh Al-Hâfiz Al-Muhaddith Abû Al-fadl, Abdellah fils de l’éminent maître soufi Muhammad Ibn Seddiq. Sa généalogie remonte à Moulay Idris fils d’Abdellah fils d’Al-hasan Al-muthannâ fils de notre maître Al-Hasan fils de notre maître ‘Ali et de la noble Fatima Az-zahrâ fille du Prophète (paix et salut sur lui).

Il fut surnommé Al-Bukhâri de son époque. Il est né à Tanger (au Maroc) en 1910.
Il a appris le Coran et sa lecture selon Warsh puis selon Hafs dans la Zawiya de son père (Zawiya Asseddiqiyya) ainsi que les Mutûn (Ajarroumiya, Al-alfiyya, Mukhtasar Khalil…)

Ensuite, il voyagea à Fès et poursuivit ses études dans le très réputé institut Al-qarawiyyîn. Il eut la Ijâza.

Il revint ensuite à la Zawiya familiale de Tanger où il enseigna le Fiqh malikite notamment la Risâla d’Ibn Abî Zayd puis Al-ajarroumiya…

Il assista aux cours de son père dans la même Zawiyya tels que le Sahîh d’Al-Bukhari…

En 1930 il voyagea en Egypte, pour parfaire ses études dans le très réputé institut Al-Azhar.

Il étudia chez plusieurs Shuyûkh en Fiqh, en Hadîth, en Tafsîr…Il étudia aussi le Fiqh Shafiite suite aux recommandations de son père.

Il obtint des Ijâza chez plusieurs maîtres renommés dans plusieurs disciplines, et une Ijâza générale du Shaykh Muhammad As-samaloutî.

Il passa avec succès le grand examen d’Al-Azhar appelé le diplôme Al-‘âlamiyya, en 1931 – soit seulement un an après sa présence en Egypte. Il obtint ainsi le diplôme Al-‘âlamiyya en 12 disciplines (‘Alamiyyat Al-ghurabâa puis ‘Alamiyyat Al-azhar).

Il profita de sa présence en Egypte pour continuer à prendre des plus grands maîtres en sciences religieuses de son époque.

Il enseigna dans plusieurs disciplines en Egypte, participa et anima plusieurs activités et conférences religieuses.

Il eut d’éminents maîtres en sciences religieuses dans plusieurs pays :

Au Maroc, on en cite : son père Muhammad Ibn As-seddiq , son frère Ahmad, le savant Muhammad Belhaj As-sulamî, Al-qâdi Al-‘Abbâs Ibn Abî Bakr Bannani, le savant Ahmad Ibn Al-jilânî Al-amghârî, Shaykh FathaAllah Al-bannânî Ar-ribâtî, le savant Abû Ash-shitâ BelHasan As-sanhâjî, Al-qâdî Abdelhafiz Ibn Muhammad Ibn Abdelkabir Al-fâsî Al-Fihrî, le savant Abû Al-qâsim Ibn Masoud Ad-dabbâgh, le savant Muhaddith Muhammad Ibn Idris Al-qadiri Al-hasani Al-fasi…

En Tunisie,le Shaykh de l’institut Az-zaytouna Taher Ibn Ashour At-tounousi Al-maliki. En Egypte, plusieurs éminents maîtres on en cite :

Shaykh Muhammad Bakhit Al-mutî’î Al-hanafî, Shaykh Ahmad Ibn Muhammad Ibn Adelaziz Ibn Râfi’a Al-husaynî At-tahtâwî, As-saqâ Ash-shâfî’î, Muhammad Ibn Ibrahim As-samaluti al-maliki, Muhammad ‘Izzat, Muhammad Ibn Hasanîn Ibn Muhammad Makhlouf Al-‘adawî al-maliki…

Au Hijâz (à l’Ouest de l’Arabie Saoudite) : Le Shaykh Muhaddith Omar Hamdân Al-mahrasî, Abdelqader Ibn Toufiq Ashalabî At-tarabulsî, Muhammad Al-marzouqi Ibn Aderrahmân Al-makki Al-hanafi, Saleh Ibn Al-fadl At-tunusî Al-madani Al-hanafi, Al-laknâwî Al-ansârî Al-madani Al-hanafi.

En Syrie :Muhammad Saïd Ibn Ahmad Ad-dimashqî Al-hanafi, le Shaykh de Dâr Al-hadîth à Damas : Badr Eddin Ibn Yousouf Al-hasanî Ad-dimashqî Ash-shâf’î, l’éminent Shaykh Yousouf Ibn Ismaïl Ibn Yousouf An-nabahânî… Shaykh Abdellah Ibn As-siddîq Al-ghumârî a laissé plus d’une soixantaine d’ouvrages en plusieurs disciplines : Fiqh, Hadîth, dogme, soufisme…

On en cite :

إتقان الصنعة في بيان معنى البدعة

توضيح البيان لوصول ثواب القرءان

قصص الأنبياء – طبع منه قصّة ءادم وإدريس وداود وسليمان

دلالة القرءان المبين على أن النبيّ أفضل العالمين

الحجج البيّنات في إثبات الكرامات

شرح الإرشاد في فقه المالكية

الصبح السافر في تحرير صلاة المسافر

تنوير البصيرة ببيان علامات الساعة الكبيرة

الإعلام بأن التصوُّف من شريعة الإسلام

كمال الإيمان في التداوي بالقرءان

سبيل التوفيق في ترجمة عبد الله بن الصديق، ترجمة ذاتية

القول المقنع في الرد على الألباني المبتدع

جزء فيه الرد على الألباني وبيان بعض تدليسه وخيانته، وقد طُبع حديثًا باسم

إرغام المبتدع الغبي بجواز التوسل بالنبي في الرد على الألباني الوبي

Il a consacré des ouvrages précieux pour la réfutation du Wahhabisme et la défense de la noble Sunna avec la bonne compréhension des quatre écoles.

Il a laissé également plusieurs études sur les ouvrages des anciens. Shaykh Abdellah Ibn As-seddîq mourut en 1993 à Tanger et fut enterré prés de son père.

Sheikh Ahmed Ibn As-siddîq Al-ghumârî

Sheikh Ahmed Ibn As-siddîq Al-ghumârî

Notez que: bien que la famille des Benseddîq est une famille connue et reconnue pour sa défense de la Sunna, sa vaste science et sa contribution honorable dans l’école malikite, le Sheykh Ahmed Ibn As-siddîq- lui n’est pas à considérer comme un malikite, il a fait beaucoup d’Ijtihâd et a opté pour des avis qui ne sont pas toujours l’avis de l’école malikite: mais nous le mettons ici en raison de ses travaux intéréssants au sujet du Fiqh al-muqâran (Fiqh comparé): qui est un concept fort intéréssant dans le contexte et la situation de la France (ce concept de Fiqh comparé et d’Ijtihâd à l’intérieur et à l’extérieur de l’école a évidemment ses règles et ses conditions et il est le domaine exclusif des savants compétents).Ce savant fut d’abord malikite puis Shafiite puis enfin il choisit l’Ijtihâd absolu…

Il est Ash-sharîf Shihâb Ed-ddîn Abû Al-fayd et Abû Al-‘Abbâs Ahmed Ibn Muhammad Ibn as-Siddîq At-tjkânî Al-ghumârî Al-idrîsî Al-hasanî, il descend de Dâwûd Ibn Idrîs Ibn ‘Abdellah Ibn Al-hasan Ibn Al-hasan Ibn ‘Ali et Fatima (que Dieu les agréent) fille du Prophète .

Sa mère s’appelle Az-zahrâ fille d’Abdel Hafîd fils du grand savant et maître Ahmed Ibn ‘Ajîba Al-hasanî (l’auteur entre autre: du tafsîr: « Al-bahr al-madîd fî tafsîr al-qur’ân al-majîd » et du commentaire des sagesses (Hikam) d’Ibn ‘Atâ Allah).

Il a donc réuni la noblesse et la science de part cette généalogie bénie du côté de son père et de sa mère.

Il est né dans la tribu des Banî Saïd proche de la tribu des Ghumâra au nord du Maroc en l’an 1320 de l’Hégire (1901). Il vécu à Tanger où son père était à la fois un grand savant en science religieuse et un éducateur de l’école soufie shâdhilite Darqawite (la zawiya as-siddîqiyya). A signaler que la famille Benseddîq est une famille réputée par le Hadîth et son authentification (takhrîj) depuis des générations.

Dès qu’il a eu 5 ans, son père l’amena apprendre le Coran, une fois l’apprentissage du Coran avec ses règles terminé, l’enfant montra une appétit grandissante aux sciences et il apprit les Matn en vigueur au Maroc à savoir « Al-ajarrûmiya » en grammaire, « Al-murshid Al-Mu‘în d’Ibn ‘âshir », le culte selon l’école malikite. Il apprit aussi : « Bulûgh Al-murâm min adillati al-ahkâm » d’Ibn Hajar, « Al-fiyyatu Mâlik », « Al-‘aqîda As-sanusiyya » et « Jawharatu at-tawhîd » d’Al-qânî en dogme Ash‘arite, « Al-bîqûniyya » en Hadîth et « Mukhtasar Khalîl » en Fiqh malikite…

Ensuite, à l’âge de 19 ans son père l’envoya en Egypte au fameux institut Al-Azhar pour approfondir ses études. En 1344 (1926) son père vint en Egypte pour assister à la conférence historique qui réunit les éminents savants musulmans suite à la chute de l’empire (la Khilâfa) islamique. Il voyagea avec lui à Damas pour rencontrer le grand savant marocain Muhammad Ibn Jaafar Al-kattânî, puis ils revinrent au Maroc et Ahmed Ibn As-saddîq fit un large voyage pour rencontrer les savants marocains de l’époque et ceux de l’Algérie. En 1349 de l’Hégire, il revint au Caire accompagné de ses deux frères Abdallah Ibn as-seddîq et Muhammad Az-zamzamî qui vont aussi suivre leurs études à Al-Azhar. Il eut une grande renommé en Hadîth en Egypte grâce aux nombreux livres qu’il écrit en la matière. Il eut une chaire à la mosquée Husaynî et celle d’Al-kîkhiyâ, et il fut une référence en Hadîth dans ce pays jusqu’à ce qu’il revint au Maroc en 1354 de l’Hégire à cause de la mort de son père.

Au Maroc, il fut un éducateur et un réformateur contre l’anarchie en Fiqh et incitant en même temps à s’intérésser aux preuves sans s’attacher aveuglement à une école, et il incitait aussi à s’intéresser plus au Hadîth …

Il a été aussi l’un des architectes des deux révolutions contre le colonisateur espagnol : celle de 1935 et celle de 1949. C’est ce qui lui a causé la prison pendant 3 ans…

Il était un juriste révolutionnaire qui maîtrisait tous les rites sunnites et les preuves traditionnelles et cela lui a coûté beaucoup d’épreuves surtout l’animosité de quelques juristes qui s’attachaient au Fiqh ancien et qui étaient contre l’adaptation du Fiqh au contexte et besoins actuels…

Enfin, il fut obligé de quitter le Maroc en 1956 à cause de tout cela pour finir sa vie au Caire.

Les maîtres d’Ahmed Ibn as-seddîq dépassent la centaine : on cite parmi eux :

-son père Muhammad Ibn as-seddîq de qui il prit tout le Fiqh malikite et le Sahîh Al-Bukhârî.

-Muhammad Ibn Jaafar Al-kattânî Al-hasanî l’un des plus grand savant d’Al-qarawiyyîn qui vécut à Médine puis en Syrie.

-Muhammad Imâm Ibn Ibrâhîm As-saqâ Ash-shâfi‘î, il prit de lui le « Tahrîr » sur le rite Shafiite entre autre.

-Muhammad Bakhît Ibn Husayn Al-Mutî‘î Al-hanafî As-sa‘îdî, le Mufti de l’Egypte à l’époque: il prit de lui l’exégèse, l’explication du Sahîh al-Bukhârî sur deux ans et le Fiqh Hanafite ainsi que d’autre disciplines…

-Muhammad Ibn Ibrâhîm As-samâlûtî Al-mâlikî du Caire, l’un des plus grands savants malikites et de langue arabe à l’institut Al-azhar : il prit de lui le Muwattaa, le « Tafsîr d’al-Bîdâwî », le « tahdhîb » en logique…Et il reçut de lui la Ijâza (diplôme de certification)

-Muhammad Ibn sâlim Ash-sharqâwî le maître des shafiite et leur Mufti en Egypte à l’époque…

Ahmed Ibn As-siddîq fut surnommé l’Imâm Al-Hâfiz et le Muhaddith de part sa vaste science et sa parfaite maîtrise du Hadîth, et bien qu’il fut très riche (matériellement), il menait une vie d’ascète et refusa les postes du pouvoir qu’on lui a proposé…Sa fermeté, sa justice et son honnêteté lui ont toujours attiré les problèmes …Ses Fatwas étaient d’un courage sans égale et manquaient même souvent de diplomatie dans l’environnement de l’époque marquée par la colonisation espagnole, française et anglaise.

Il mourut en 1380 de l’Hégire (1960). Il a laissé derrière lui beaucoup d’éminents élèves au Maroc, en Egypte, à la Mecque et en Syrie…En Fiqh, il a su réunir grâce à son Ijtihâd et sa connaissance profonde, les Fatwas les plus adaptés au contexte actuel à partir de l’école malikite et d’autres écoles et du Hadîth.

Chaykh Youssouf Ben Ali

Chaykh Youssouf Ben Ali

Parmi les sept waliys de Marakech, on trouve le chaykh Youssouf Ben Ali. Il est arrivé à un haut degré de sainteté appellé al wara’qui est le fait de s’éloigner des péchés et de se détacher de la dounya. Il était atteint par la lèpre et c’est pour cela qu’on l’appelle Abou Yaqoub al moubtala ( l’éprouvé). C’était un homme qui patientait beaucoup. Un jour , un morceau de chair s’est détaché de son corps et lui, devant cette épreuve, au lieu de se plaindre, d’être triste, il a invité des pauvres et leur a offert un repas. Chez les soufiys, il y a deux sortes de personnes qui patientent : celui qui n’est pas content de l’épreuve, qui souffre mais qui patiente et celui qui souffre, patiente aussi , mais qui est content d’être éprouvé. C’est un haut degré que cette deuxième catégorie.

Un jour, il s’est mis à chanter des vers de poésie disant : « j’ai pris l’habitude de mon épreuve jusqu’à ce qu’elle me tienne compagnie. Mon épreuve a duré longtemps jusqu’à ce que je m’habitue à elle…. Parmi ses prodiges, on raconte qu’un savant appelé Abou l ^Abbas Ahmed ben ^Abdel^Aziz Alkharaze a dit : « j’ai fait al joumou^a dans la grande mosquée de Marakech. Après le salam, je me suis endormi et pendant mon sommeil j’ai rêvé que Youssouf Ben ^Aliyy était mort. Je me suis alors réveillé et je me suis précipité chez lui. Quand il m’a vu l’air triste , il m’a demandé ce qui m’arrivait. Je lui ai expliqué : je t’ai vu mort dans le rêve alors que je n’ai pas beaucoup profité de toi ; il m’a répondu : il me reste 40 jours, profites – en ! et en effet après 40 jours il est décédé tout comme il me l’avait annoncé, c’est-à-direqu’il allait décédé un jeudi , au moment du maghrib et qu’il allait être enterré le vendredi. Il m’avait confié une somme d’argent correspondant aux frais de l’enterrement, du linceul et lorsque je l’ai déposé dans sa tombe, il a ouvert les yeux et a dit : « je suis vivant et toute personne qui aime Allah est vivante ». On comprend par cela que les délices de la tombe sont une réalité.

A l’époque dans un village proche de Marrakech, les gens souffraient d’un gouverneur injuste qui volait leur argent. Ils sont donc venus le voir pour lui demander conseil. En arrivant , ils ont trouvé plein de mouches sur son corps. Il leur a dit : « ne vous approchez pas, ces mouches ont bien mangé, elles se reposent » Ainsi, ils avaient eu la réponse à leur question car de la même manière que Youssouf Ben ^Aliyy leur demandait de ne pas chasser les mouches en s’approchant, car sinon de nouvelles plus affamées encore allaient arriver, il leur conseillait de ne pas tenter de se débarrasser du gouverneur au risque qu’un autre plus injuste encore prenne sa place et recommence ses tyrannies. Un jour, sa femme l’a entendu parler avec quelqu’un alors qu’elle pensait qu’il n’y avait personne à la maison. Elle lui a demandé de qui il s’agissait ? Il lui a dit que c’était al Khadir qui était venu lui emmener des médicaments mais qu’il n’avait pas accepté ( se soigner est sunnah, ce n’est pas un devoir). Il avait préféré choisir d’atteindre les hauts degrés. Il est mort en 593 H, il est enterré à côté de al Qadi^^iyyad. Il a vévu à la même période que lui ainsi que Sebti, Moulay ^Abdou l Lah et bien d’autres, c’était l époque en or. Son chaykh était Abou l ^ousfour qui était lui-même l’élève de Moulay Bouazza. Abou l ^Ousfour est originaire de Meknès, il est mort en 583 H. Abou l ^Ousfour et Youssouf ben ^Aliyy ( le chaykh et l’élève) sont enterrés l’un à côté de l’autre. On ne connait pas beaucoup de choses sur lui mais beaucoup de savants ont témoigné de sa sainteté et de son statut d’élève de Moulay Bouazza.

Abou Mohamed Abdellah El Ghezouani

Abou Mohamed Abdellah El Ghezouani

Abou Mohamed Abdellah El Ghezouani effectue ses premières études à Fès où il est resté à côté d’Abi El Hassan Ali Ben Saleh El Andalousi. Ce dernier lui indiqua, pour son éducation spirituelle le Cheikh Tebaâ , déjà bien établi à Marrakech. De retour dans cette ville, il s’inclina, comme jardinier, aux ordres de son futur maître Sidi Abdelaâziz Tebaâ. Après une dizaine d’années, Sidi Abdelaâziz l’autorisa à ouvrir une première zaouiya au pays du Habt. Sa réputation s’étant répandue très vite, comme l’avait prédit son père. Contraint d’abandonner cette zaouiya, il ouvrira une deuxième à Fès, mais il sera de nouveau obligé de la quitter, emprisonné pour une raison futile il sera relâché.

El Ghazouani décida, alors, de regagner Marrakech. Plus tard, il sera à la tête des habitants pour défendre la ville contre les Portugais. Ces derniers avaient essayé de l’encercler du côté de Bab-Taghazout, mais ils ont échoué dans leur tentative et se sont repliés sur Safi occupée. La zaouiya qu’il avait fondée au quartier «Leksour» ne désemplissait pas de disciples et de visiteurs toujours bien accueillis. En plus de son talent d’enseignant, Sidi El Ghezouani est l’auteur d’un très beau traité sur le souphisme intitulé «Le point», mais il est aussi un habile entrepreneur en matière des canalisations et du labour de la terre, Moul Tabaâ était d’une très grande-générosité envers les nécessiteux. Des vertus, certes, qui lui ont permis, d’être un des hommes inoubliables de Marrakech à côté de ses compagnons, l’Imam Souhaïli, El Cadi Ayad, Abou El Abbès Sebti, Sidi Youssef Ben Ali et l’Imam El Jazouli.

Sidi Abdelaâziz Tebaâ

Sidi Abdelaâziz Tebaâ

D’emblée, le nom de Sidi Abdelaâziz Tebaâ, s’est inscrit sur la liste historique des hommes célèbres de la ville de Marrakech. Né, vers le milieu du 9ème siècle de l’hégire dans une famille qui avait comme activité principale le commerce. LE REGARDER SUFFIT… De passage à Marrakech, l’Imam El Jazouli rencontre le jeune Abdelaâziz. Pour le tester, il lui demanda l’hospitalité. Il l’amène chez ses parents, sans hésiter, à Derb Ibn Hareb au quartier Leksour. Plus tard, l’Imam El Jazouli dira de lui : «Le regarder suffit… » et le voulait comme successeur. Mais l’Imam est décédé avant que Sidi Abdelaâziz n’ait atteint un niveau suffisant d’éducation mystique. Il se rendra de nouveau à Fès pour rejoindre son futur Cheikh Sghir El Habti, qu’il va servir huit ans. A son retour à Marrakech, Sidi Abdelaâziz, fonde sa zaouia au quartier El Kebbabine sur un terrain donné en legs par Ahmed El Amine El Kostali. Abdelkrim Al Fellah se charge de le servir, lui et sa famille. A la zaouiya, Tebaâ enseignait à ses disciples le traité d’Ibn El-Bennaa: «Les recherches originelles» et les prières de son Cheikh El Jazouli… Un des disciples de Sidi Abdelaâziz arrive de Meknès. Tebaâ le reçoit en lui disant : «Mon frère El Harti a purifié ton dirham mais ne l’a pas visé. Le dirham sans cachet n’a pas de valeur sur les marchés. Moi, Je te mets le cachet…». Ce nouveau venu est le futur Cheikh M’hamed Benaïssa dit El Hadi qui s’est rendu très célèbre par la suite. A Meknès, de nombreux mourides de toutes les régions du pays, vont affluer pour apprendre sa tarika basée sur la sincérité, l’affection, et la générosité. Dans son cercle, le Saint-Coran ,«Dalaïl Al Kheïrat», et son Hizb «Soubhane Daïm» étaient les matières d’emploi de son enseignement.
Mon site - thème 1, thème 2, thème 3