Moulay Ali Boughaleb

Moulay Ali Boughaleb

Moulay Ali Boughaleb, saint patron de la ville d’al-Kasr al-Kabir. Le cheikh d’Abou Madian Alghawte. « Né pendant la première moitie du 12ème siècle dans la ville de Shilb en Andalousie occidentale, Moulay Ali Boughaleb dont le nom complet est Abou al-Hassan Ali Ibn Khalaf ibn Ghaleb al –Ansari al- chilbi, paraît être issu d’une grande et riche famille andalouse.

Après avoir été licencié dans la Charia et les sciences de la langue arabe dans sa ville natale, il partit à Cordoue (Cordoba) où il fut licencié dans les sciences de mathématique par le grand savant et mathématicien andalou Abou al-Abbas Ahmed ibn Otmane al-Shilbi. Voyageant d’une université à l’autre et d’une discipline à une autre en quête de savoir et de connaissance, Moulay Ali Boughaleb allait finalement entrer en contacte avec les grands soufis andalous ibn Al-Arif et Abou al-Hakam al-Lakhmi qui ont exercé une grande influence sur la pensée et la personnalité de notre homme. On raconte que Moulay Ali Boughaleb aurait pu donner en charité une grande fortune qu’il a héritée de son père. Aimant le voyage dans la terre du dieu, Moulay Ali Boughaleb émigra vers le Maroc dans la deuxième moitie du 12ème siècle juste avant la chute de la ville de Chalab (1190). Si on ignore les raisons pour lesquelles notre homme avait émigré son pays, les historiens , relatent qu’il s’est installé tout d’abord dans la ville de Fès où il avait enseigné à l’université al-Karawiyin où il était devenu un fakih éminent parmi les fahiks de Fès.

Dans une date que nous ignorons, notre homme quitta, pour des raisons incompréhensibles, la ville de Fès pour s’installer dans la ville d’al-kasr al-Kabir où il devint imam de Khotba et enseignant dans la grande mosquée. Moulay Ali Boughaleb allait passer le reste de sa vie dans la ville d’al-Kasr al-Kabir à enseigner et répondre les valeurs de bien faisances entre les habitants de la ville. Il habitait près de la grande mosquée où il possédait une maison dont les restes sont encore présents.

Après sa mort, il fut enterré dans son verger qu’il avait donné dans sa vie en Wakf pour y aménager un cimetière au nord de la ville. Pour ses œuvres et son comportement, le saint marabout Moulay Ali Boughaled est devenu saint patron de la ville d’al-Kasr al-Kabir. Son mausolée qui fut érigé, probablement, pendant le 13ème siècle est devenu le siège officiel où on célèbre les manifestations religieuses et spécialement la naissance du pophète, réception des pèlerins, pratique de la circoncision »…

Moulay Bouazza, Cheikh d’Abou Madiane

Moulay Bouazza, Cheikh d’Abou Madiane

Sa terre d’origine est : djabal Irroujan ( nom berbère) et il y est enterré. il est mort à l’âge de 130 ans, il avait le degré de qoutb ainsi que : Ahmed Riffa^i, Abdelkader al Jilaniy .

Ainsi, tous 3 sont de la même époque. Abou Médienne ( le plus grand walliy du maghreb ) a dit de lui : j ai rencontré, lu, ou entendu l’histoire de beaucoup de walliy mais je n’en ai pas trouvé comme celle de Abou Yazza Abdel Abbas al azdi a dit : « ses prodiges sont connus( il ne les cachait pas), j’ai voulu en faire un livre, mais j’ai eu peur que les gens ne me croient pas » Abou Yazza a dit : « pourquoi ces gens ne croient pas aux prodiges des awliyas, si j’étais à côté de la mer, je leur montrerai comment je marche sur l’eau » Un homme qui niait les prodiges est venu le voir pour le tester. :Abou Yazza a compris cela et il lui a dit : pourquoi lorsque ton frère part en voyage, tu viens voir sa femme et tu fais la fornication avec elle ? l’homme avait sa réponse et il est repartis.

Un jour, il a reçu une lettre de son chaykh de tariqah (Abou Chouaîb dit Moulay Bouchaîb) qui lui disait : pourquoi dévoiles tu les gens ? bou Yazza a répondu : je jure par Allah que j’ai eu l’ordre de le faire, sinon jene l’aurai pas fait. Abou Yazza a dit : j’ai travaillé, c’est à dire : j’ai été le serviteur de 40 walliys.

Un jour , un homme a emmené une grande quantité de raisins secs ( le plein des 2 paniers que peut porter un âne) et les a vidé dans la maison de Moulay Bouazza. le mouhaddin de moulay Bouazza est alors venu et lui a demandé: s’il te plait, peux tu parler a moulay bouazza, il est ignorant et en plus il dévoile les gens ! Aprés cette phrase, il n’a plus pu parler. Moulay bouazza est entré, il a commencé a lui masser la gorge et lui a dit : »je n’ai appris ce que Allah m’a prédestiné d’apprendre » et le mouhaddin a craché la sangsue qui bloquait sa gorge. moulay bouazza a continué a le masser en répétant : je n’ai appris que ce que Allah m’a prédestiné d’apprendre. Le mouhaddin a demandé pardon mais il lui a dit : pourquoi tu demandes pardon ? c’est vrai, je suis ignorant ! ( il ne connaissait que son minimum nécessaire, Al Fatiha et les mouhawidatayn.

Beaucoup de ^oulamas ont dit qu’il ne mangeait que la farine des belhout , et des herbes mais qu’il donnait à ses visiteurs de la viande et du miel. Au début de son parcours, il travaillait chez les gens comme serviteur et faisait cuire 2 crêpes : une pour lui et une pour la personne qui s’occupait de la mosquée. Un jour, un homme est venu à la mosquée pour lui aussi s’occuper de la mosquée, il lui a alors donner sa crêpe (c’est aimer les autres plus que sa nafs) et lui s’est contenté de plantes.

Un ^alim nommé Al Bagy (en Tunisie) est venu le voir, il l’a vu en train de manger 2 petits morceaux de pain tout en parlant à sa nafs. Il lui disait : « je n’ai que ça pour toi » Le jour il travaillait et la nuit, il montait dans les montagnes, là ou l’on trouve les scorpions, les animaux sauvages comme les lions pour y faire ses adorations surérogatoires.

Il revenait pour voir ses compagnons et les réveiller pour le fajr et eux se demandait : « mais comment sait-il que le fajr est rentré ? car il n’y avait ni trou, ni ouverture dans sa mosquée. ils allaient vérifier et c’était bien vrai. Abou Médienne a dit : « je suis partis de Fez avec plusieurs ^oulamas pour le voir et voir ses prodiges. Abou Yazza était venu à notre rencontre. Il nous avait trouvé à côté d’une forêt, et un lion a sauté sur le cheval d’un des ^oulamas. Abou yazza a tiré les oreilles du lion et lui a dit : en ma présence tu fais ça ? Il leur a alors dit de monter sur lui, seul Abou Médienne a osé. Abou Yazza a dit : je suis resté 20 ans dans les montagnes de Tilmid (au sud de Marakech) et les gens m’appelaient : ô toi le propriétaire de al ^acir ( il en avait toujours avec lui). Puis je suis descendu par les côtes vers la mer, j’y suis resté 18 ans et les gens m’appelaient : ô toi , le mangeur de belhout. Un jour, il est passé à côté d’une femme aveugle, qui en plus avait mal aux yeux. Il a passé sa main sur ses yeux et Allah lui a rendu la vue.

Des gens sont venus le voir pour le blâmer en cela, car ils lui reprochaient de toucher les femmes quand elles sont malades. Ils n’ont trouvé que Abou Médienne qui leur a dit : « vous emmenez vos femmes chez les médecins chrétiens et juifs pour les guérir, alors que ce n’est pas sur qu’elles vont guérir et vous ne parlez pas tout en sachant qu’ils les touchent bien sur. et quand Moulay Bouazza les touchent et que c’est sur qu’elles vont guérir, alors vous pleurez !!!! » Plus tard , alors qu’il rentrait dans sa mosquée, à des gens venus pour lui rendre visite, il dit : « sortez, venez voir quelque chose qui va vous surprendre ! » et ils ont trouvé les ânes des visiteurs en train d’attendre avec des lions. Un jour , un ^alim est venu le voir pour voir ses prodiges, il s’agissait de Ibnou Assahir (celui qui fait fondre l’or et l’argent). Il lui a dit de sortir pour aller faire le woudou loin des maisons. Alors qu’ils s’étaient séparés, les lions ont attaqués le ^alim mais Abou Yazza les a frappés avec son bâton pour les faire fuir. Sur la route du retour, Abou Yazza a ramassé une herbe pour la manger, puis s’est retourné vers le ^alim et lui a demandé : « que pensez vous , vous les ^oulamas de celui qui mange les plantes ? La ^alim a répondu : « celui qui mange les plantes chasse les lions » Dans une période de sécheresse, les gens sont venus pleurer auprès de lui, alors il a pris sa tagiya (chechiya) et l’a jetée à terre en disant : que suis-je pour que les gens viennent me demander de l’aide ? je ne suis qu’un petit esclave !. A ce moment, la pluie s’est mise à tomber alors que le ciel était bleu et qu’il faisait beau. Le faqih Abdou al Abbas al azdi est venu pour le voir de Sebta (environ 800 km).

Au moment de son départ, Abou Yazza lui a donné un mouton. Le faqih a dit : « comment vais-je faire pour le transporter jusqu’à Sebta ? Alors Abou Yazza a frotté la bouche du mouton sur mon âne et le mouton s’est mis à suivre l’âne comme si c’était sa maman et je jure par Allah que quand le mouton rencontrait un troupeau, il restait manger avec eux un instant puis il me rejoignait en courant et cela jusqu’à l’arrivée à Sebta. Abou Yazza a dit que la femme de Moulay Bouchaîb avait demandé a avoir une femme pour l’aider dans le travail de la maison. Mais comme Moulay Bouchaîb était pauvre, il ne pouvait pas, alors Abou Yazza a dit a son maître : « moi, je travaillerai pour toi ». Il travaillait la nuit et le jour , on ne le voyait pas. La femme de Moulay Bouchaîb a commencé a avoir des doutes, elle est venue en cachette et a vu le mortier tourner tout seul pendant qu’une personne faisait la prière à côté. Elle est donc allée voir son mari et a demandé : qui travaille pour moi ? Quand elle a su que c’était Moulay Bouazza, elle a commencé a pleurer et a annoncé qu’elle s’occuperait désormais de la maison toute seule. Moulay bouazza a dit à Moulay Bouchaîb : pourquoi lui as-tu dis ? je veux rester à ton service jusqu’à ma mort ! Un savant est venu visiterAbou Yazza, il l’a vu en train de toucher une femme malade; Ce ^alim s’est énervé , il voulait partir. Moulay Bouazza lui a dit : reste, je ne t’ai pas donné l’autorisation de partir ! Mais l’autre est partis et il s’est perdu. pendant une semaine, il a cherché sa route . Il a dit : » j’en suis devenu aveugle » Le sultan de cette époque tuait les gens qui ne faisaient pas la prière à la mosquée. Les soldats du Sultan ont fini par l’attraper, il était à côté d’une mosquée et ne la voyait même pas. Au moment ou les soldats ont voulu le tuer, Moulay Bouazza a dit : « faites un dou^a pour votre frère, que Allah le protège du coup de sabre ! » A ce moment là, un soldat est venu voir le sultan et lui a dit : » cet homme est un ^alim, je le connais » Il a donc été libéré, il est repartis chez Moulay Bouazza et s’est repenti devant lui.

Un autre jour, un homme est venu le voir. L’âne de cet homme avait mangé le blé de la terre de Moulay Bouazza et il était en train d’agoniser. C’est alors que Moulay Bouazza a craché dans la bouche de l’âne et il s’est mis debout Un autre ^alim Mouhammad Zannati est venu, lui aussi pour vérifier se prodiges. Il décide pour cela de faire des actes en cachette afin que personne ne le sache. En marchant, ils trouvent des raisins et se dit : ô , j’aimerai que le chaykh mange ces raisins. Ensuite, ayant pris une somme d’argent, il la partage en 2 et se dit qu’il y a une partie de cet argent pour lui et l’autre pour Moulay Bouazza. Puis il trouve un serpent noir , veut le tuer mais il part en un éclair. Enfin, il rencontre une femme qui lui confie une somme d’argent pour qu’il la remette à Moulay Bouazza .

Quand il arrive, il trouve Moulay Bouazza en train de faire la prière. A la fin de sa prière, il lui dit : tu es venu pour me tester ? tu n’as pas trouver des raisins et tu t’es dis : je voudrai que Moulay Bouazza les mangent ! tu as aussi trouvé un serpent, c’était un jinn Musulman. Ensuite il lui demande de lui donner l’argent, le ^alim lui donne alors la somme que la femme lui avait confiée mais moulay Bouazza lui réclama la somme qu’il avait partagé. Alors le ^alim lui a embrassé la main et lui a affirmé que son cœur s’était maintenant apaisé. Moulay Bouazza était un homme noir, grand de taille, avec une forte voix Le jour de sa mort, il a convoqué son fils qui était un buveur d’alcool , et faisaient beaucoup de péchés. Son fils, par honte n’a pas voulu venir mais ils l’ont emmené de force pour voir d=son père à la fin de sa vie. Moulay Bouazza a craché dans sa bouche, son fils s’est repentit et a atteint la sainteté. Les gens ont vu Moulay Bouazza voler dans le rêve après sa mort. A la question : comment as-tu fais pour atteindre ce degré ? il a répondu : « je donnais à manger aux pauvres »

 

Moulay boussellham

Moulay boussellham

Le chaykh abou said al misriyy (Egyptien) connu sous le nom de Moulay boussellham est parmi les grands et les plus anciens saints du Maroc. Sa tombe est dans la ville qui porte son nom .il est venu de l’Egypte car il avait hérité un terrain de dattiers de bonne qualité ; le gouverneur de l’époque a voulu l’acheter mais Moulay Bousselham n’avait pas accepté de lui vendre. Le gouverneur lui a pris de force. suite à cela il a décidé de quitter l’Egypte, et il s’est installé au Maroc car il savait que Moulay Idris en était le roi.( c’était vers la fin de son reigne ) Beaucoup de savants ont témoigné de sa sainteté. Il est mort en 340 et quelques poussières ( sur sa tombe était marquée la date de sa mort et sur la plaque tombale était marqué en lettres dorées : des pirates ont volé cette plaque et abou abdoul Lah mouhammad al fassi a dit : « je ne me rappelle pas du 3ème chiffre mais ce qui est sûr , c’est que cela ne dépasse pas le 7.

Donc ce qui est sûr, c’est que Moulay bousselham est mort au 4ème siècle. Comment les gens osent dire qu’il a participé à la guerre dite « des 3 rois » ? (oued al makhazine) sachant que cette guerre s’est déroulée à côté de ksar al kébir car comment vont-ils alors expliquer qu’il est enterré à côté de la mer ?tous les savants et les historiens sont unanimes qu’il est mort au 4ème siècle. Il y a un indice qui montre qu’il a habité à oued zem car Moulay abdoul- lLah ach charif al wazani (un savant) a affirmé avoir vécu dans la maison ou avait habité Moulay bousselham avant et ce chaykh a vécu avant la guerre de oued al makhazin.

 

Abdul Al-wâhid Ibn ‘âshir

Abdul Al-wâhid Ibn ‘âshir

Abdul Al-wâhid Ibn Ahmad Ibn ‘Ali Ibn ‘âshir Al-ansârî (d’origine médinoise puis andalouse), naquit en 990 de l’hégire (1582), il vécut à Fès et mourut en 1040 de l’hégire (1631). Il était juriste, savant pieux et vertueux, il apprit le Coran de l’Imâm Abî Al-‘abbâs Ahmad fils du juriste Sidi ‘Uthmân Al-lamtî, il apprit les sept lectures (al-qirâ’t) de l’Imâm Abî Al-‘abbâs Ahmad Al-kafîf puis de l’Imâm et savant Abî ‘Abdillah Muhammad Al-sharîf Al-marrî at-tilimsânî. Il apprit la grammaire de plusieurs grands savants de son temps comme le Mufti de Fès : Abû ‘Abdillah Ibn Al-qâsim Al-qassâr Al-qaysî et l’Imam Ibn Al-qâdî… Il prit les sciences du hadîth de l’Imâm Al-qassâr, de l’Imâm Ibn ‘azîz, de l’Imâm Ibn Al-qâdî, de l’Imâm Safiyy Ed-dîn Muhammad Ibn Yahyâ Al-‘Izzî Al-shâfi‘î en orient (lors de son pèlerinage en 1008 de l’hégire) et de beaucoup d’autres. Il étudie le Muwatta’ de l’Imâm Mâlik avec l’Imâm Sidi Abî ‘Abdillah Muhammad Al-jinân, et Shamâil At-tirmithî avec l’Imâm et Shaykh Sidi Abû Al-hasan ‘Ali Al-btîwî.

Il avait accumulé des connaissances en science du Coran, en grammaire, en interprétation du Coran, en logique, en mathématique, en Usûl et en plusieurs autres disciplines. Parmi ses disciples et élèves les plus connus : Abû ‘Abdillah Muhammad Ibn Ahmad Mayyâra (auteur du « Ad-durr Ath-thamîn wa al-mawrid al-mu‘în : sharh al-murshid al-mu’în ‘alâ ad-darûrî min ‘ulûm ed-dîn » qui commente et explique généreusement le matn d’Ibn ‘âshir), le Shaykh ‘Abdelqâdir Al- fâsî, Abu Al-‘abbâs Ahmad Ibn ‘Ali As-sûsî… l était un ascète, un mudjâhid et un soufi pieux.Parmi ses ouvrages : « le matn : Al-murshid al-mu‘în ‘alâ ad-darûrî min ‘ulûmi ed-dîn » : qui eut un succès important au Maghreb où il fut appris et récité dans les assemblées et dans les mosquées, « Tanbîh Al-khillâni fî ‘Ilmi rasmi Al-Qur-ân », « ’Ilmu Ar-rub‘i al-majîdi », « shifâu al-qalbi al-jarîhi fî sharhi burdati al-madîhi » et d’autres…

Moulay Idrîs II

Moulay Idrîs II

Moulay Idrîs II il est Idrīs ben Idrīs ben `abd allah ben al-Hasan]) né à Walili (Volubilis) au Maroc deux mois après la mort de son père en 793. En effet, à la mort d’Idrîs Ier, sa femme Kenza (fille du chef de la Tribus bérbère des Awarbas), était enceinte et ce n’est que 2 mois plus tard qu’elle mit au monde un garçon qui reçut le nom d’Idrîs. Rachid, le serviteur d’Idrîs Ier qui l’avait accompagné dans son exil depuis Bagdad jusqu’au Maroc, va s’occuper de son éducation, va lui emmener les meilleurs savants pour l’apprentissage de la science.

Ainsi Moulay Idrîs II grandit sous la protection de Râchid, de sa mère et des berbères. A onze ans, il était déjà devenu un vrai soldat, un vrai dirigeant et il avait atteint le niveau de Moufti. À onze ans il fut donc proclamé héritier du pouvoir de son père et en exerçait pleinement les fonctions, (avant l’avènement de ses onze ans, c’est le compagnon de son père Rashid qui en assurait la responsabilité) Le nombre de ses soldats grandissant, il a demandé à ses conseillers de trouver un endroit agréable pour construire une ville et en a donné la description : beaucoup d’eau, d’arbres et que son climat soit sain … Ainsi Fès a été construite.

Quand il en eu fini la construction, Moulay Idrîs II a invoqué Allah en demandant que cette ville soit celle de la science et des savants. Son invocation a été exaucée car peu de temps après Fatima al fihriya y a construit la mosquée de Qaraouiyine. Prestigieuse université qui a connu beaucoup de savants au point qu’il a été dit qu’il n’y a pas un savant du Maghreb qui n’y soit passé. Idriss II imposa sa souveraineté sur tout le Maghreb El Aqsa. Il forma un corps d’élite de plus de cinq cents guerriers aguerris. Ceux-ci contribuèrent à établir son autorité et à conquérir de nouveaux territoires. Le royaume s’agrandit à vue d’œil. Il agrandit Fès.

En 814 (199 de l’Hégire), comme son père, il marcha sur Tlemcen pour combattre les khawaridjes. Il se maria là-bas avec une descendante du prophète comme lui. Il y séjourna trois années et rebâtit la mosquée. Idris II a unifié le maroc, supprimé le kharidjisme et s’est retrouvé à la tête d’un royaume qui s’étendait de Souss El Aqsa jusqu’au Chélif. Il eut douze enfants mâles: Mohammed, Abdoullah, Aïssa, Idriss, Ahmed, jaâfar, Yahia, Qassim, Omar, Ali, Daoud et Hamza. Idriss II mourut accidentellement en 828 (213 de l’Hégire), à l’âge de trente-six ans car il avait avalé de travers un grain de raisin. N’ayant pas eu le temps de préparer sa succession ses fils se sont disputés pour le pouvoir et ce fut la cause principale de la chute de la dynastie Idrisside. Signalons que al Qaçim a choisi le chemin du tassawouf, il est enterré au sud de Tanger Vers 1458, son tombeau, que l’on croyait jusque-là à Walili avec son père, fut découvert dans la médina de Fès. En effet, en rénovant sa mosquée, les ouvriers ont creusé et ont retrouvé son corps intact.

Note : Rachid est enterré près de la tombe d’Idriss 1er, il lui est toujours resté fidèle, car aimant les descendants du prophète.

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