Imam Mohamed Ben Slimane El Jazouli

Imam Mohamed Ben Slimane El Jazouli

L’Imam Al Jazouli a vu le jour au Sahel du Souss, de descendance chérifienne, l’Imam Mohamed Ben Slimane El Jazouli est un des «sept hommes» célèbres de la ville de Marrakech. Il serait né au début du 9ème siècle de l’Hégire sans aucune date précise à Tankert, une petite localité sur la côte. Après un premier séjour dans la capitale spirituelle Fès (école Seffarine) où il menait une vie de méditation et de solitude, Imam Al Jazouli prendra son bateau de pèlerin pour entreprendre une longue tournée au Machrek où il a visité notamment la ville Sainte d’El Qods et assisté aux cours du Cheikh Abderrahmane Al Ajami à Al Azhar au Caire. Ce long voyage ne lui a pas donné l’occasion de rencontrer la perle rare.

De retour dans son pays, il décide de partir , à nouveau à la recherche du guide spirituel. Mais une fois à Tanger, une femme de vertu le dissuada de rebrousser chemin, les siens ont besoin de lui. Le jeune voyageur se retrouve pour la deuxième fois à Fès, où il va composer son célèbre ouvrage «Dalaïl Al Khaïrat» à partir des livres de l’université Al Karaouiyine. Le continuateur de la Tarika Chadilya Un beau jour, la chance lui a souri. Imam Al Jazouli rencontre le Cheikh Zerrouk à Fès, l’auteur «des vérités du cœur» … qui lui montre le chemin de Tit – Sur la côte d’El Jadida – Son futur Cheikh Abou Mohamed Abdellah Amghar l’accueille et lui donna le ouard Chadili.

El Jazouli passera quatorze ans aux côtés de son bienfaiteur à lire le Saint Coran «Dalaïl Al Khaïrat» et quatorze mille «Basmalla» dans un total retrait de la vie publique Mohamed Abdellah Amghar appartient à une famille qui hérite la noblesse de père en fils. Mûri, l’Imam El Jazouli aurait de nouveau entrepris un voyage aux Lieux Saints où il a passé trois à quatre ans avant de regagner Safi et le pays des Regragua où la tradition chadilie est bien ancrée grâce au Cheikh Abou Saïd Othmane Retnani qui n’est autre que le Cheikh Abi Abdellah Mohamed Amghar cité plus haut.

Au pays des Chiadma, le courant est vite passé, le nombre des disciples du nouveau venu atteint un chiffre record : douze mille six cent cinquante six … Devant un tel succès il fallait bien s’attendre à des surprises. El Jazouli sera contraint de quitter la ville de Safi, et au fur et à mesure, d’autres localités sur son passage. N’empêche le nombre de ses partisans va en se multipliant : El Jazouli prêchait la résistance et encourageait la population à défendre les côtes menacés par les Portugais. Du sacré au sacrifice Après un court séjour à Massa (Souss), il sera prié de chercher d’autres horizons. Sept ans, les dernières de sa vie va les consacrer à l’enseignement et à l’éducation de ses disciples dans de petites localités dans la région de Chiadma où il y trouvera sa fin vers 870 ou 875 de l’Hégire. Son corps déterré sera disputé par les tribus de Chiadma et Haha. Un certain Amr Benslimane l’accapare et le fait surveiller jour et nuit par ses vigiles. La menace du littoral est devenue effective : les villes de Sebta, El Kasr Sghir, Anfa, Asilah, Tanger, Safi, Agadir, Azemmour ont été occupées .

Les Portugais ont même essayé de prendre Marrakech. Le mouvement de résistance s’est alors organisé autour de Ahmed Ben Moussa à Tazeroualt (Souss), Saïd Ben Abdelmoumen (Haha), Abou Mohamed Abdellah El Ghezouani (Moul Leksour) à Marrakech, les chorfas Idrissis au Nord, les Chorfas Hassaniens à Draâ (Tafilalet) aidés justement par les disciples du Cheikh El Jazouli. La mémoire de l’Imam est honorée. Les événements intervenus au Sud et à Marrakech, vont pouvoir dynamiser sa tarika qui va devenir une es plus importantes dans le soufisme au Maghreb et au monde musulman. Le corps El Jazouli, après avoir passé soixante dix ans à Afoughal, est ramené par les Saâdiens à Marrakech où il est enterré…

Elhadi Ben Aïssa, Le Cheikh Al-Kamel

Elhadi Ben Aïssa, Le Cheikh Al-Kamel

Elhadi Ben Aïssa a vécu au 10 ème siècle de l’Hégire ( 16 ème siècle du calendrier grégorien ). Cette époque connaissait des problèmes économiques, politiques et culturels et c’est ce contexte qui a poussé les savants à aller vers les gens dans les tribues pour leur enseigner la religion. C’est le cas par exemple de Sidi Rahal et bien d’autres. En plus de la croyance et du fiqh, ils enseignaient aux gens le Tassawwouf car les gens étaient très attachés à la dounya et s’étaient éloignés de la science de la Religion. Nb : les arabophones peuvent consulter le livre de Bouchrab : « Histoire de Doukkala » pour plus de précisions. Chaykh Elhadi Ben Aïssa, Le Cheikh Al-Kamel a commencé à apprendre la science à Qarawiyyine à Fez. Il est ensuite revenu à Meknès où il a enseigné en insistant sur la bonne croyance. Il donnait de l’argent aux gens pour venir apprendre. A cette période, était apparu un charlatan qui dans son apparence montrait la sainteté. Lorsqu’il a commencé à avoir beaucoup d’élèves , il leur a demandé d’insulter les compagnons et aussi, à ceux qui portait le prénom de l’un d’eux d’en changer. Le Chaykh lui a ordonné le bien et interdit le mal. Puis, quand il a vu qu’il ne voulait rien entendre, il a mis en garde contre lui. Comme les gens dans la population l’aimait, ils l’ont écouté lui, le Chaykh et se sont éloignés du charlatan. A la même époque, il y avait un grand savant appelé Sidi Basri qui est enterré dans le souq de Meknès. Il a voulu tester le Chaykh Mouhammad Ben ^Ayssa. Il est resté longtemps avec lui, lui posant beaucoup de questions et cela dans tous les domaines de la science et le Chaykh répondait jusqu’au jour ou Sidi basri est sorti dans les rues en criant aux gens : « dans votre ville, il y a le savant parfait ! » A partir de là, le Chaykh a été appellé : Sidi al Kamel , c’est-à-dire le parfait, celui qui maîtrisait la science dans plein de domaines. Une autre fois, Sidi al Basri avait mal aux yeux et commençait à perdre la vue, il est venu voir le Chaykh et lui a demandé des dou^as ; il a aussitôt recouvré la vue. Le Chaykh Mouhammad Ben ^Ayssa est un descendant du Prophète, il est né en 872 H dans la région du Souss. Son père lui a enseigné la Religon , puis l’a emmené à Fez pour continuer son apprentissage. Le père travaillait pour subvenir à leurs besoins pendant que le fils apprenait la religion. Lorsque le chaykh a commencé à être connu et à avoir du succès, il a souhaité partir chercher un savant pour apprendre le Tassawwouf et l’éduquer. Il est donc allé chez Al Arti qui est un élève de Al Jazouli. Lorsque son Chaykh est tombé malade de la maladie de sa mort, il lui a demandé de rejoindre son ami ^Abdel ^Aziz Tabba^. A son arrivée , il a trouvé son nouveau Chaykh en train d’enseigner. Tabba^ s’est levé et lui a dit : « Sois le bienvenu mon fils, le pieux, mon successeur » puis Tabba^ s’est mis à le fixer longuement . Mouhammad Ben ^Ayssa baissait les yeux, il n’osait pas le regarder. Puis Tabba^ lui a dit « ton chaykh est mon « frère » ( ils ont appris tous deux à la même période chez Al Jazouli), il t’a choisit et t’a envoyé pour que je te purifie ». il est donc resté avec lui. Tabba^ lui a donné l’autorisation de donner la Tariqah et un jour lui a dit : « maintenant tu vas aller voir le Chaykh As Sahli car lorsque mon Chaykh al Jazouli était en train de mourir, il a pris As Sahli qui était le plus agés d’entre ses élèves et lui a demandé de prendre soin de moi parceque j’allais être le successeur de Al Jazouli. Et puisqu’aujourdhui à ton tour, tu es mon successeur, j’aimerais que tu ailles le voir pour la Baraakah ». Quand il est arrivé chez lui, Sahli lui a trasmis un livre de al Jazouli et lui a dit : « je prends Allah à témoin que je te transmets le lvre que Al Jazouli m’a demadé de te transmettre ». A partir de là , il apparait sans équivoque que le successeur de Al Jazouli et de Tabba^ est bien Sidi ^Aliyy Ben ^Ayssa et non Razwaniyy ou Sidi Rahal comme le prétendent certains. De plus Razwaniyy et Sidi Rahal sont des ^Abdal alors que Sidi ^Aliyy Ben ^Ayssa est arrivé au stade de Qoutb al Ghaout. Après cela , Sidi ^Aliyy Ben ^Ayssah est donc revenu à Meknès, il y a trouvé que les gens l’attendaient et il a commené à avoir plein d’élèves. Il a enseigné la croyance de ‘Ahlou Sounnah wa l Jama^ah. Parmi ses paroles : « la science de la croyance est la meilleure de toutes les sciences », « celui qui se trompe dans la croyance, il commet du koufr ». il a établit des wirds pour ses élèves dans lesquels on trouve toujours la croyance et l’amour envers le Prophète. Si vous le visitez, essayer de le faire le vendredi après al ^Asr pour écouter ses wirds qui continuent à être récités dans sa zawiya. Comme le Elhadi Ben Aïssa, Le Cheikh Al-Kamel s’intéressait beaucoup à la science de la Religion, les savants l’ont appellé Al Haadiy ( l’éducateur). Son éducation était basée sur l’intention, le repentir et la sincérité et sur le fait de délaisser la dounya et de combattre son nafs. Le Chaykh Sidi al Haadiy ben ^Ayssah est décédé en 972 à l’âge de 100 ans, il est enterré dans la zawiya qu’il a lui-même acheté avec son propre argent. A sa mort, Le Cheikh Al Kamel fût enterré dans sa propre zawiya. Son disciple préféré Barwayil repose juste à coté de lui . Le Cheikh Al Kamel est mort en laissant une zawiya très florissante comprenant environ 600 adeptes. La place qu’il occupe en tant que Maître spirituel dans son siècle est fortement marqué. Après sa mort, son seul fils Sidi Abou Mahdi Aïssa lui succéda à la tête de la confrérie, avec succès. Les descendants du Cheikh Elhadi Ben Aïssa, Le Cheikh Al-Kamel se sont depuis dispersés un peu partout à : Meknès, Fès, Tanger, Larache, Rabat, en Algérie et en Tunisie.
Abu al-Abbas as-Sabti

Abu al-Abbas as-Sabti

Abu al-Abbas as-Sabti (1129-1204) (arabe أبو العباس السبتي) ou Abu al Abbas Ibn Ja`far al-Khazraji as Sabti (parfois connu sous le nom de Sidi Bel Abbès) est un maître soufi marrakchi originaire de Sebta. Il est l’un des sept saints de Marrakech. Il naît à Ceuta en l’an 524 du calendrier musulman (1129 du calendrier grégorien). Orphelin de père dès l’âge de dix ans, la mère d’Abu al-Abbas as-Sabtin’a d’autre recours que de mettre un terme prématuré à ses études et le faire apprenti auprès d’un tisserand. Mais le jeune enfant supportait mal ce choix et fuyait pour rejoindre le cercle du maître Muhammad al-Fakhar, ami du célèbre Cadi Ayyad, tous deux symboles de l’âge d’or culturel que connaît la cité à l’époque. Impressionné par les capacités d’apprentissage et l’investissement de l’enfant, le Cheikh al-Fakher l’initie à la mystique soufie et l’initie à un verset coranique amené à devenir le leitmotiv de l’œuvre du saint : « Dieu ordonne la justice et la charité » En l’an 540 de l’hégire (1145-1146), tout juste âgé de 16 ans, Abu al-Abbas as-Sabti quitte Sebta pour Marrakech, alors accablée par les terribles campagnes militaires d’Abd al-Moumen.

Dès mars 1147, la ville tombe et devient capitale du nouvel empire almohade. Les nombreuses hagiographies du saint indiquent qu’Abu al-Abbas fit dès son arrivée forte impression auprès des populations désemparées des environs de la cité. Rapidement, il entama une longue retraite spirituelle sur les pentes désolées du Jbel Gueliz, aux portes de la cité. Son compagnon spirituel, un dénommé Messaoud, subvenait aux besoins matériels d’Abu al-Abbas en allant travailler à Marrakech en tant que maçon. Un jour, victime de la malhonnêteté d’un client, Messaoud alla solliciter le maître. Le mauvais payeur fut puni, la justice fut rendue et la réputation d’Abu al-Abbas était faite. Il est alors invité par le nouveau souverain Abu Yaqub Yusuf à gagner la capitale, requête qu’il finit par accepter.

À Marrakech, Abu al-Abbas est inscrit par Abu Yaqub Yusuf sur le registre des Talabat al-Hadar et bénéficie à ce titre d’une école dôtée de biens en habous. Il y dispense des cours de grammaire et de calcul, mais s’illustre par sa faculté à se mettre au service de ses étudiants, même pour les tâches les plus humbles. Il met en place de son vivant un dispositif d’assistance aux plus vulnérables qui servira par la suite de matrice aux dispositifs futurs de la zaouïa. Mais la renommée du saint est surtout due à ses prêches sur la voie publique, inhabituels chez les maîtres soufis qui privilégient généralement l’ascèse et les causeries entre initiés. Vêtu d’une simple toge de laine, il harangue les passants pour les inciter à faire preuve de générosité. Ibn Rochd, intrigué par la personnalité du personnage, résume sa doctrine par la phrase suivante : « L’Être est affecté par la générosité ». Il vilipende l’avarice des grands, responsable selon lui des fléaux que connaît le pays comme la sécheresse.

Moulay Idrîs al-Akbar

Moulay Idrîs al-Akbar

Idrîss Ier, il est Idrīss Ibn `abdou lLah al-Kamil,( إدريس بن عبد الله الكامل ). Il est appelé au Maroc Moulay Idrîs al-Akbar, fils de Mawlâna `abd Allah al-Kâmil ,fils d’al-Hassan « al-Mothana », fils d’al-Hassan « es-Sabet », fils de l’imam `Ali ibn Abi Talib et de Fatima Zahra, fille du prophete Mouhammad. Il fait partie des Ahlul Bayt (les gens de la famille du Prophète). Moulay Idrîs al-Akbar contesta le droit des Abbassides à exercer le pouvoir sur la terre de l’islam ( car il y avait un accord entre lui et les abbassides dans le cas ou il gagnait les omeyades, c’est lui qui sera calife mais les abbassides ont pris le pouvoir et ont essayé d’éliminer toutes les personnes de la famille du prophète afin d’éviter toute opposition. Moulay Idrîs al-Akbar entra en conflit avec eux. Mais il fut battu à la bataille de Fakh près de La Mecque en 786 (h. 169). Il réussit à s’échapper avec son serviteur Rachid qui connaissait bien la région et les chemins de traverses .Ils réussirent à gagner la Mecque puis s’enfuirent au Maroc en 786. En tant que descendant du prophète , il fut accueilli en 788 par la tribu berbère des Awraba, dans la région de Walili (Volubilis), ville fondée par les Romains près de l’actuelle Meknès. (les marocains aiment beaucoup le prophète et ses descendants) Après une période de trois ans pendant laquelle il régna et consolida son pouvoir sur une petite partie de l’actuel Maroc, il a déclaré la guerre et a combattu co,tre les innovateurs comme les khawaridjes et contre le royaume bakhwata (une tribue qui suivait un soit disant prophète. Cette homme régnait de rabat jusqu’à la région de Doukkala., il s’appelait Tarifa (la ville de tarifa porte son nom au sud de l’Espagne). Cet homme était parmi les gens qui au début ont propagé l’islam au nord du maroc et en Espagne. Mais comme il avait des problèmes avec les soldats arabes envoyé par le calife Abbasside, il a renié sa religion. Il était en fait intéressé par le pouvoir. Moulay idris a donc combattu cet homme et a propagé la religion du nord au sud du maroc. Ensuite Il s’est dirigé verst la ville de Tlemcen, jusqu’alors sous contrôle des Abbassides. Le calife abbasside Haroun Al-Rachid, furieux de ce succès et craignant une expansion du royaume idrisside en direction de son empire, décida d’envoyer un serviteur dénommé Souleiman ibn Jarir Ash-Shamakh avec mission de le tuer. Il est venu au maroc en demandant la protection contre les abbassides. Moulay idris lui a fait confiance, mais en 791 (h. 175), Souleiman réussit à l’empoisonner. Le roi mourut en laissant sa femme Kenza enceinte. Son fils posthume, Idriss II, né deux mois plus tard, accéda au trône à l’âge de 11 ans. C’est moulay rachid qui l’a éduqué. A 11 ans il était déjà moufti Le tombeau d’Idrîss Ier se trouve à Moulay Idriss Zerhoun, petite ville à flanc de montagne près des ruines de Volubilis. Il est toujours l’objet de visites fréquentes et d’un moussem particulièrement important.
Cheikh Maouelainin, Saint de Tiznit

Cheikh Maouelainin, Saint de Tiznit

Le Cheikh Mohamed Mustapha est né en 1829, dans la région du Haoud en Mauritanie. Il sera surnommé à sa naissance, par sa mère, Maouielainin. Le quel surnom deviendra par la suite son nom de famille. Cheikh Maouelainin sera initié au sciences de la théologie d’abord à l’école de la Zaouïa de son père : « Dar Essalam », dans sa région natale. A 16 ans, il sera envoyé par son père, le Cheikh Mohamed Al Fadil à Marrakech. Et de là, il part en pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, en compagnie des enfants du Sultan Moulay Abderrahmane, par les soins de ce dernier, dans le bateau vapeur qui, pour la première fois, part du port de Tanger à destination d’Alexandrie et de là au port de Jeddah. Après le pèlerinage, le cheikh retourne chez son père, remarque les grandes dispositions de son fils à contribuer à la diffusion de la doctrine religieuse et ceci malgré son âge relativement jeune. Il l’enverra donc fonder une Zaouïa dans la région de Sakia El Hamra et oued Eddahab et unifier les tribus nomades, avec lesquelles l’attache des liens de parenté et d’alliance.

En 1888 le Cheikh Maouelainin entame la construction de la route reliant Smara à Terfaya, pour assurer le cheminement des matériaux de construction nécessaires au chantier de sa Zaouïa à Smara. Il a chargé son fils Cheikh Attaleb Khaiar de superviser ce chantier entamé en 1895, après réception des matériaux arrivées par mer sur la cote près de Terfaya, sur un bateau appartenant au Sultan Moulay Abdelaziz, sous le commandement du navigateur Ahmida, surnommé le Turc. Ce bateau a transporté aussi les quatre artisans maçons, venus de Marrakech, Fés, Tanger et Tetouan. Lesquels artisans seront rejoint, une année plus tard par un cinquième maçon venu d’Oujda. La zaouïa a œuvré et milité pour l’unité territoriale du Maroc, tout en accomplissant ses missions sur les plans religieux, éducatif et social dans le sud. Le cheikh a unifié les tribus du sahara pour faire face à l’occupation Espagnole. Il a poussé les soldats des occupants à se retirer vers le Sénegal. Ensuite il s »est installé au nord du sahara,plus précisemment à Tiznit pour liberer le nord du Maroc de l’occupation Française. Mais la mort en 1910 a fini sa résistance face aux soldats occidentaux. En 1913, une troupe de l’armée française organise une attaque, à partir de la région d’Attar en Mauritanie, sous le commandement du Lieutenant-colonnel Moritz contre la zaouïa de cheikh Maouelainin. Cette attaque se soldera par le bombardement de de la zaouïa et la destruction de la Kasbah et de ses dépendances, ainsi que de leur contenu. La plus grande partie de la mosquée et du minaret sera aussi detruite. Le Tabor français effectuera cette violente attaque sans rencontrer de résistance, puique les tribus étant en période de pérégrination en quête d’eau et de fourrage, n’étaient pas à proximité.

 

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