Mounia bint Maymoun Doukalliy

Marrakeche

Rédigé par saidanathaliev@gmail.com

31 octobre 2017

Mounia bint Maymoun Doukali est originaire de Meknès, et a vécu à Marrakech. Elle y est décédée en 595 et fut enterrée à côté de bab Dbaghine. Elle était arrivée à un haut degré de willaya.

Le chaykh Abou Yaqoub ibni Ziyyat qui a écrit le livre intitulé : « At Tachawouf » raconte : « je l’ai visitée et je n’ai vu que des os sans chair. Parmi ses karamah, il témoigne qu’elle entendait le adhan pour chaque prière ; et cela où qu’elle se trouve et qu’elle continuait à l’entendre tant qu’elle n’avait pas accomplit son obligation. Un jour, alors qu’elle n’avait pas d’argent et qu’elle avait faim, elle a fait la prière du doha et pendant qu’elle l’accomplissait, elle a senti quelque chose bouger sous le tapis. Elle a alors imaginé que c’était un serpent ou un autre animal. Quand elle l’a soulevé, elle y a trouvé de l’argent. Elle s’est alors prosternée et a dit : « ô mon dieu je n’ai pas besoin d’argent ! » ; le chaykh dit que lorsqu’elle s’est relevée, il a regardé à son tour sous le tapis mais il n’y avait plus rien.

Une fois , alors qu’elle était invitée chez un commerçant, elle a senti que son cœur se serrait quand il lui a présenté le repas, elle ne l’a pas aimé, n’a pas eu envie de le manger, mais pour faire plaisir à son hôte, elle a avalé un morceau. Elle a raconté que pendant les 3 jours suivants, elle n’a pu faire aucun dhikr , ni aucun acte surérogatoire. Elle avait entendu quelqu’un lui dire : c’est comme cela qu’on fait avec les gens qui mangent la nourriture illicite après avoir eu la certitude qu’elle était illicite. Cela, car le repas avait parlé et lui avait dit de ne pas le manger car il était illicite.

A une autre occasion, je suis venue la voir ; elle m’a annoncé que la veille était venu chez elle ^Ayssa bnou Moussa, un waliy de Safi et que quand il avait fait sa prière la nuit, elle avait vu une lumière entrer par la fenêtre. Au fond de moi, je me suis dit : « comment cela, un jeune waliy vient chez elle alors qu’elle est seule ? ». C’est alors qu’elle a cherché après son neveu , et lui a demandé : « n’est-ce pas que tu as dormi chez moi hier ? » et son neveu a répondu par l’affirmative.

Le chaykh Abou l ^Abbas al Azdi al Basti a dit : j’ai visité la mosquée de Sidi Chakkir ( les gens disent sidi Chikr) et j’ai trouvé dans cette mosquée Mounia Bintou Maymoun, elle s’est approchée de moi et m’a dit : « c’est la première fois que je visite cet endroit et j’avais très envie de te voir ici et de discuter avec toi. Je sais que c’est le signe que je dois me préparer pour mourir ». Le chaykh al Azdi a rapporté qu’en effet, quand elle est rentrée à Marrakech, elle est tombée malade de la maladie de sa mort et est décédée peu après. Pendant leur rencontre , elle lui a expliqué que chaque année dans cette mosquée, l’habitude des waliys est de s’y retrouver à une date précise pour faire du dhikr . Cette année là, 1000 femmes waliyyates avaient assisté à l’assemblée. (Cette habitude de se rassembler dans cette mosquée perdure jusqu’à nos jours.)

Ibnou Ziyyat a dit : « j’ai visité sa tombe et j’ai vu une grande lumière en sortir ! »

 

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