Le père de Moulay Abdellah Amghar est Abou Jafar , fils d’Ismaîl . Il était originaire de Médine et avait décidé de partir vers l’Ouest et de s’arrêter seulement au moment ou il trouverait la mer. Ainsi il s’est arrêté dans une petite ville : Tit Fetar ( proche d’ el Jadida ). C’est un nom d’origine Amazigh qui signifie : « la source d’eau douce qui se trouve dans la mer ». elle existe toujours , mais elle est devenue amère.
J’ai posé la question à ce sujet à notre Chaykh Abdou l Lah Alharari qui m’a répondu que c’est à cause des péchés que les gens commettent autour de la source, commme la pierre noire qui à l’origine est une pierre blanche du Paradis mais qui a noircit par la suite à cause des péchés des gens. Un jour , le fils de Moulay Abdou l Lah a réunit ses enfants et leur a dit : « savez vous comment votre grand père est devenu un grand waliy à Doukalla ? Pas parce qu’il faisait beaucoup de prières, ni parcequ’il faisait beaucoup de jeûne mais parce qu’il accomplissait beaucoup de sounnah de notre prophète. Ainsi , il ne parlait pas après al ^icha et faisait presque toutes les sounnah, tout en gardant la croyance que Allah ne ressemble pas à ses créatures et qu’il existe sans comment, sans espace. Son élève Moulay Bouchaîb lui rendait visite jusqu’au jour où Moulay Abdellah Amghar lui a dit : « tu as un certain âge, ne te fatigue pas » ; Moulay Bouchaîb lui a répondu qu’il n’avait pas d’enfants alors que lui, Moulay Abdou l Lah avait des descendants qui allaient continuer pendant des siècles et des siècles à transmettre la science et cela est une karamah de Moulay Bouchaîb. Ainsi, comme il l’avait dit les petits enfants ont transmis la science des siècles et des siècles après sa mort. Par contre Moulay Bouchaîb n’a pas laissé d’enfants . Moulay Abdel Khalaq, un savant enterré à Sebt bni Dghough dans la région de Marakech lui a rendu visite.
il a rapporté que Moulay Abdou l Lah lui donnait à manger au Maghrib sans parler et le réveillait avant le soubh pour faire des adorations surrérogatoires. Un jour, avant l’aube, il raconte avoir vu sortir Moulay Bouchaîb et Moulay abdou l Lah. Il les a suivi en cachette, ils sont allés faire le woudou’ à la source à l’intérieur de la mer. Moulay Bouchaîb l’a vu et lui a demandé de rester loin alors que Moulay Abdou l Lah a dit : « laisse le, il est venu pour notre Barakah » . Depuis ce jour, lorsque quelqu’un venait voir Moulay Abdou l Lah pour avoir des dou^as, il disait à la personne : demande à Sidi Abdel Khalaq, il a obtenu notre Baraqah. Abdel Khalaq a dit : j’ai bu l’eau de cette source et je l’ai trouvée très bonne. Je l’ai dit à Moulay Abdou l lah qui m’a répondu que c’était grâce à leur baraqah que cette source avait un si bon goût. Lorsque les almohades ont pris le pouvoir et qu’ils ont emprisonné toutes les femmes et les enfants des Almoravides, Moulay Abdou l Lah s’est dirigé à Marakech, il a rencontré le roi Abdel Moumen et lui a dit : « je ne sortirais pas de ton palais tant que ces gens sont emprisonnés ». Abdel Moumen fut contraint de les libérer par crainte que Moulay Abdou l Lah ne fasse des dou^as contre lui. Il est mort à Tit et depuis la ville a pris son nom, elle s’appelle aujourd’hui Moulay Abdou l lah. Les savants ont dit que les dou^asà côté de sa tombe sont exaucés et tous les savants du Maroc sont unanimes sur le sujet. Il est d’ailleurs rare qu’un savant n’ait pas visité sa tombe et celle de Moulay Bouchaîb.
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