El Ghazouani décida, alors, de regagner Marrakech. Plus tard, il sera à la tête des habitants pour défendre la ville contre les Portugais. Ces derniers avaient essayé de l’encercler du côté de Bab-Taghazout, mais ils ont échoué dans leur tentative et se sont repliés sur Safi occupée. La zaouiya qu’il avait fondée au quartier «Leksour» ne désemplissait pas de disciples et de visiteurs toujours bien accueillis. En plus de son talent d’enseignant, Sidi El Ghezouani est l’auteur d’un très beau traité sur le souphisme intitulé «Le point», mais il est aussi un habile entrepreneur en matière des canalisations et du labour de la terre, Moul Tabaâ était d’une très grande-générosité envers les nécessiteux. Des vertus, certes, qui lui ont permis, d’être un des hommes inoubliables de Marrakech à côté de ses compagnons, l’Imam Souhaïli, El Cadi Ayad, Abou El Abbès Sebti, Sidi Youssef Ben Ali et l’Imam El Jazouli.
Abou Mohamed Abdellah El Ghezouani effectue ses premières études à Fès où il est resté à côté d’Abi El Hassan Ali Ben Saleh El Andalousi. Ce dernier lui indiqua, pour son éducation spirituelle le Cheikh Tebaâ , déjà bien établi à Marrakech. De retour dans cette ville, il s’inclina, comme jardinier, aux ordres de son futur maître Sidi Abdelaâziz Tebaâ. Après une dizaine d’années, Sidi Abdelaâziz l’autorisa à ouvrir une première zaouiya au pays du Habt. Sa réputation s’étant répandue très vite, comme l’avait prédit son père. Contraint d’abandonner cette zaouiya, il ouvrira une deuxième à Fès, mais il sera de nouveau obligé de la quitter, emprisonné pour une raison futile il sera relâché.
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