Ainsi, tous 3 sont de la même époque. Abou Médienne ( le plus grand walliy du maghreb ) a dit de lui : j ai rencontré, lu, ou entendu l’histoire de beaucoup de walliy mais je n’en ai pas trouvé comme celle de Abou Yazza Abdel Abbas al azdi a dit : « ses prodiges sont connus( il ne les cachait pas), j’ai voulu en faire un livre, mais j’ai eu peur que les gens ne me croient pas » Abou Yazza a dit : « pourquoi ces gens ne croient pas aux prodiges des awliyas, si j’étais à côté de la mer, je leur montrerai comment je marche sur l’eau » Un homme qui niait les prodiges est venu le voir pour le tester. :Abou Yazza a compris cela et il lui a dit : pourquoi lorsque ton frère part en voyage, tu viens voir sa femme et tu fais la fornication avec elle ? l’homme avait sa réponse et il est repartis.
Un jour, il a reçu une lettre de son chaykh de tariqah (Abou Chouaîb dit Moulay Bouchaîb) qui lui disait : pourquoi dévoiles tu les gens ? bou Yazza a répondu : je jure par Allah que j’ai eu l’ordre de le faire, sinon jene l’aurai pas fait. Abou Yazza a dit : j’ai travaillé, c’est à dire : j’ai été le serviteur de 40 walliys.
Un jour , un homme a emmené une grande quantité de raisins secs ( le plein des 2 paniers que peut porter un âne) et les a vidé dans la maison de Moulay Bouazza. le mouhaddin de moulay Bouazza est alors venu et lui a demandé: s’il te plait, peux tu parler a moulay bouazza, il est ignorant et en plus il dévoile les gens ! Aprés cette phrase, il n’a plus pu parler. Moulay bouazza est entré, il a commencé a lui masser la gorge et lui a dit : »je n’ai appris ce que Allah m’a prédestiné d’apprendre » et le mouhaddin a craché la sangsue qui bloquait sa gorge. moulay bouazza a continué a le masser en répétant : je n’ai appris que ce que Allah m’a prédestiné d’apprendre. Le mouhaddin a demandé pardon mais il lui a dit : pourquoi tu demandes pardon ? c’est vrai, je suis ignorant ! ( il ne connaissait que son minimum nécessaire, Al Fatiha et les mouhawidatayn.
Beaucoup de ^oulamas ont dit qu’il ne mangeait que la farine des belhout , et des herbes mais qu’il donnait à ses visiteurs de la viande et du miel. Au début de son parcours, il travaillait chez les gens comme serviteur et faisait cuire 2 crêpes : une pour lui et une pour la personne qui s’occupait de la mosquée. Un jour, un homme est venu à la mosquée pour lui aussi s’occuper de la mosquée, il lui a alors donner sa crêpe (c’est aimer les autres plus que sa nafs) et lui s’est contenté de plantes.
Un ^alim nommé Al Bagy (en Tunisie) est venu le voir, il l’a vu en train de manger 2 petits morceaux de pain tout en parlant à sa nafs. Il lui disait : « je n’ai que ça pour toi » Le jour il travaillait et la nuit, il montait dans les montagnes, là ou l’on trouve les scorpions, les animaux sauvages comme les lions pour y faire ses adorations surérogatoires.
Il revenait pour voir ses compagnons et les réveiller pour le fajr et eux se demandait : « mais comment sait-il que le fajr est rentré ? car il n’y avait ni trou, ni ouverture dans sa mosquée. ils allaient vérifier et c’était bien vrai. Abou Médienne a dit : « je suis partis de Fez avec plusieurs ^oulamas pour le voir et voir ses prodiges. Abou Yazza était venu à notre rencontre. Il nous avait trouvé à côté d’une forêt, et un lion a sauté sur le cheval d’un des ^oulamas. Abou yazza a tiré les oreilles du lion et lui a dit : en ma présence tu fais ça ? Il leur a alors dit de monter sur lui, seul Abou Médienne a osé. Abou Yazza a dit : je suis resté 20 ans dans les montagnes de Tilmid (au sud de Marakech) et les gens m’appelaient : ô toi le propriétaire de al ^acir ( il en avait toujours avec lui). Puis je suis descendu par les côtes vers la mer, j’y suis resté 18 ans et les gens m’appelaient : ô toi , le mangeur de belhout. Un jour, il est passé à côté d’une femme aveugle, qui en plus avait mal aux yeux. Il a passé sa main sur ses yeux et Allah lui a rendu la vue.
Des gens sont venus le voir pour le blâmer en cela, car ils lui reprochaient de toucher les femmes quand elles sont malades. Ils n’ont trouvé que Abou Médienne qui leur a dit : « vous emmenez vos femmes chez les médecins chrétiens et juifs pour les guérir, alors que ce n’est pas sur qu’elles vont guérir et vous ne parlez pas tout en sachant qu’ils les touchent bien sur. et quand Moulay Bouazza les touchent et que c’est sur qu’elles vont guérir, alors vous pleurez !!!! » Plus tard , alors qu’il rentrait dans sa mosquée, à des gens venus pour lui rendre visite, il dit : « sortez, venez voir quelque chose qui va vous surprendre ! » et ils ont trouvé les ânes des visiteurs en train d’attendre avec des lions. Un jour , un ^alim est venu le voir pour voir ses prodiges, il s’agissait de Ibnou Assahir (celui qui fait fondre l’or et l’argent). Il lui a dit de sortir pour aller faire le woudou loin des maisons. Alors qu’ils s’étaient séparés, les lions ont attaqués le ^alim mais Abou Yazza les a frappés avec son bâton pour les faire fuir. Sur la route du retour, Abou Yazza a ramassé une herbe pour la manger, puis s’est retourné vers le ^alim et lui a demandé : « que pensez vous , vous les ^oulamas de celui qui mange les plantes ? La ^alim a répondu : « celui qui mange les plantes chasse les lions » Dans une période de sécheresse, les gens sont venus pleurer auprès de lui, alors il a pris sa tagiya (chechiya) et l’a jetée à terre en disant : que suis-je pour que les gens viennent me demander de l’aide ? je ne suis qu’un petit esclave !. A ce moment, la pluie s’est mise à tomber alors que le ciel était bleu et qu’il faisait beau. Le faqih Abdou al Abbas al azdi est venu pour le voir de Sebta (environ 800 km).
Au moment de son départ, Abou Yazza lui a donné un mouton. Le faqih a dit : « comment vais-je faire pour le transporter jusqu’à Sebta ? Alors Abou Yazza a frotté la bouche du mouton sur mon âne et le mouton s’est mis à suivre l’âne comme si c’était sa maman et je jure par Allah que quand le mouton rencontrait un troupeau, il restait manger avec eux un instant puis il me rejoignait en courant et cela jusqu’à l’arrivée à Sebta. Abou Yazza a dit que la femme de Moulay Bouchaîb avait demandé a avoir une femme pour l’aider dans le travail de la maison. Mais comme Moulay Bouchaîb était pauvre, il ne pouvait pas, alors Abou Yazza a dit a son maître : « moi, je travaillerai pour toi ». Il travaillait la nuit et le jour , on ne le voyait pas. La femme de Moulay Bouchaîb a commencé a avoir des doutes, elle est venue en cachette et a vu le mortier tourner tout seul pendant qu’une personne faisait la prière à côté. Elle est donc allée voir son mari et a demandé : qui travaille pour moi ? Quand elle a su que c’était Moulay Bouazza, elle a commencé a pleurer et a annoncé qu’elle s’occuperait désormais de la maison toute seule. Moulay bouazza a dit à Moulay Bouchaîb : pourquoi lui as-tu dis ? je veux rester à ton service jusqu’à ma mort ! Un savant est venu visiterAbou Yazza, il l’a vu en train de toucher une femme malade; Ce ^alim s’est énervé , il voulait partir. Moulay Bouazza lui a dit : reste, je ne t’ai pas donné l’autorisation de partir ! Mais l’autre est partis et il s’est perdu. pendant une semaine, il a cherché sa route . Il a dit : » j’en suis devenu aveugle » Le sultan de cette époque tuait les gens qui ne faisaient pas la prière à la mosquée. Les soldats du Sultan ont fini par l’attraper, il était à côté d’une mosquée et ne la voyait même pas. Au moment ou les soldats ont voulu le tuer, Moulay Bouazza a dit : « faites un dou^a pour votre frère, que Allah le protège du coup de sabre ! » A ce moment là, un soldat est venu voir le sultan et lui a dit : » cet homme est un ^alim, je le connais » Il a donc été libéré, il est repartis chez Moulay Bouazza et s’est repenti devant lui.
Un autre jour, un homme est venu le voir. L’âne de cet homme avait mangé le blé de la terre de Moulay Bouazza et il était en train d’agoniser. C’est alors que Moulay Bouazza a craché dans la bouche de l’âne et il s’est mis debout Un autre ^alim Mouhammad Zannati est venu, lui aussi pour vérifier se prodiges. Il décide pour cela de faire des actes en cachette afin que personne ne le sache. En marchant, ils trouvent des raisins et se dit : ô , j’aimerai que le chaykh mange ces raisins. Ensuite, ayant pris une somme d’argent, il la partage en 2 et se dit qu’il y a une partie de cet argent pour lui et l’autre pour Moulay Bouazza. Puis il trouve un serpent noir , veut le tuer mais il part en un éclair. Enfin, il rencontre une femme qui lui confie une somme d’argent pour qu’il la remette à Moulay Bouazza .
Quand il arrive, il trouve Moulay Bouazza en train de faire la prière. A la fin de sa prière, il lui dit : tu es venu pour me tester ? tu n’as pas trouver des raisins et tu t’es dis : je voudrai que Moulay Bouazza les mangent ! tu as aussi trouvé un serpent, c’était un jinn Musulman. Ensuite il lui demande de lui donner l’argent, le ^alim lui donne alors la somme que la femme lui avait confiée mais moulay Bouazza lui réclama la somme qu’il avait partagé. Alors le ^alim lui a embrassé la main et lui a affirmé que son cœur s’était maintenant apaisé. Moulay Bouazza était un homme noir, grand de taille, avec une forte voix Le jour de sa mort, il a convoqué son fils qui était un buveur d’alcool , et faisaient beaucoup de péchés. Son fils, par honte n’a pas voulu venir mais ils l’ont emmené de force pour voir d=son père à la fin de sa vie. Moulay Bouazza a craché dans sa bouche, son fils s’est repentit et a atteint la sainteté. Les gens ont vu Moulay Bouazza voler dans le rêve après sa mort. A la question : comment as-tu fais pour atteindre ce degré ? il a répondu : « je donnais à manger aux pauvres »
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